Près de la moitié de la population adulte africaine ne bénéficie pas de solutions financières numériques.
Le gouvernement indien contribuera à hauteur de 2 millions de dollars à la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (AFDI, sigle anglais), hébergée et gérée par la Banque africaine de développement (Bad), affirmant ainsi son engagement à aider à lever les obstacles à la croissance et à l’adoption de solutions financières numériques et à accélérer l’inclusion financière en Afrique.
Reconnue mondialement pour le succès de son système de paiements publics numériques qui a transformé la gouvernance, l’inclusion financière et la résilience pour des millions de personnes à travers le pays, l’Inde, par sa collaboration avec l’ADFI, permet à la facilité de tirer des enseignements des meilleures pratiques et d’aider à amplifier les initiatives pour répondre aux besoins des personnes financièrement exclues et défavorisées en Afrique.
L’ADFI soutient la stratégie décennale de la Banque africaine de développement axée sur la croissance inclusive et la priorité « High 5 »
Bien qu’il soit de plus en plus évident que la numérisation catalyse le développement durable en Afrique, des données récentes montrent que près de la moitié de la population adulte du continent ne bénéficie pas de solutions financières numériques, en particulier les femmes, les jeunes, les agriculteurs, les petites entreprises et les communautés rurales.
Manisha Sinha, secrétaire adjointe au Département des affaires économiques et membre principal du Conseil d’administration de l’ADFI pour l’Inde, a déclaré dans un communiqué reçu à APA, que le modèle unique, abordable, inclusif et équitable de l’infrastructure publique numérique de l’Inde offre des possibilités d’apprentissage partagé dans l’ensemble de l’écosystème de la finance numérique.
« Le rôle pionnier de l’Inde dans les services financiers numériques, l’extension de l’inclusion financière aux zones rurales reculées et la création d’infrastructures pour la numérisation des services financiers, offre à l’Inde une excellente opportunité d’œuvrer au sein du partenariat de l’ADFI pour partager l’apprentissage et l’expertise sur l’infrastructure publique numérique afin de promouvoir l’inclusion financière numérique à travers le continent », a ajouté Mme Sinha.
L’ADFI soutient la stratégie décennale de la Banque africaine de développement axée sur la croissance inclusive et la priorité « High 5 » qui vise à Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique. Son rôle s’aligne également sur le mandat du Département du développement du secteur financier de la Banque, qui est d’améliorer l’accès au financement pour les populations défavorisées. L’ADFI s’emploie à transposer à plus grande échelle des solutions financières numériques innovantes dans le cadre des trois grands piliers stratégiques que sont l’infrastructure, les politiques et réglementations ainsi que les produits innovants. Le renforcement des capacités et l’inclusion de la dimension genre sont transversaux à toutes les interventions.
Pour Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’industrialisation de la Banque africaine de développement, il est heureux que le gouvernement indien soutienne le rôle de catalyseur joué par l’ADFI dans l’accélération de l’accès et de l’utilisation des solutions financières numériques et de l’inclusion financière sur l’ensemble du continent. « Nous nous réjouissons à l’idée de travailler ensemble pour intégrer les enseignements tirés de l’expérience réussie de l’Inde en matière d’infrastructure publique numérique dans notre portefeuille croissant d’initiatives de solutions financières numériques afin d’accroître l’impact sur l’autonomisation économique, la résilience et la croissance en Afrique », a-t-il indiqué.
TE/ac/APA