Les autorités militaires de Niamey et de Bamako se sont rapprochées de Moscou depuis les coups d’Etat dans ces pays.
« Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat nigérien, le général de brigade Abdourahamane Tiani, s’est entretenu par voie téléphonique ce 26 mars avec son homologue russe, M. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie », a annoncé le CNSP sur X (Twitter), mardi.
Il a indiqué que cet « appel de haut niveau a permis aux deux dirigeants d’évoquer diverses questions d’intérêt commun sur les plans national et international ».
Les deux dirigeants ont notamment échangé autour de la relation bilatérale Niger-Russie, du renforcement de coopération sécuritaire face aux groupes armés terroristes.
Le CNSP a parlé de « Projet d’une coopération stratégique multisectorielle et globale » entre Niamey et Moscou, présenté par le Niger comme mutuellement bénéfique.
Cet entretien téléphonique s’est déroulé en présence de hautes personnalités nigériennes, dont le Premier ministre, les ministres en charge de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et du Cabinet présidentiel.
Goïta et Poutine
Les autorités nigériennes se sont considérablement rapprochées des russes depuis le putsch de juillet 2023, à l’image du Burkina Faso et du Mali.
Hier mercredi, c’est le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta qui a, lui aussi, indiqué s’être entretenu avec le président russe, Vladimir Poutine.
« J’ai eu un entretien téléphonique avec le président Poutine. Nous avons abordé les questions bilatérales, notamment les domaines sécuritaire et économique. Nous avons convenu de coopérer davantage dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il écrit sur X.
Les pays du Sahel, dirigés par des militaires, voient en la Russie un partenaire « stratégique » contre les groupes armés et une alternative à la France, considérée comme impérialiste.
DS/te/APA