Le rapport a également mis le curseur sur le déclin du commerce intra-africain, passant de 14,5% à 13,7% entre 2021 et 2022.
Le dernier rapport de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a mis en lumière une réalité préoccupante : la part de l’Afrique dans le commerce mondial reste en dessous de 3%, soulignant ainsi les défis persistants auxquels le continent est confronté dans le domaine commercial.
Publié à la fin de l’année dernière, ce rapport met en évidence la dynamique du commerce mondial et l’intégration régionale en Afrique, révélant que les échanges entre les pays africains demeurent nettement inférieurs à ceux avec le reste du monde.
Le programme d’intégration régionale de l’Afrique, bien que progressant, avance à un rythme lent, selon les conclusions du rapport. Malgré des avancées dans des domaines tels que l’intégration monétaire et financière, les critères de convergence macroéconomique n’ont pas été pleinement satisfaits.
Les infrastructures restent un défi majeur pour le continent, malgré les efforts déployés par le Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), cadre stratégique de l’Union Africaine pour le développement des infrastructures régionales et continentales. Si des progrès ont été réalisés dans des secteurs tels que les routes et les technologies de l’information et de la communication, le transport ferroviaire et les infrastructures énergétiques sont en retard.
Le rapport a également mis le curseur sur le déclin du commerce intra-africain, passant de 14,5% à 13,7% entre 2021 et 2022. Aussi, les exportations et les importations intra-africaines ont diminué au cours de la même période, soulignant les obstacles persistants à une intégration commerciale plus poussée au sein du continent.
Malgré les efforts visant à accroître l’accès à Internet en Afrique, le rapport indique que les disparités entre les sexes persistent, avec seulement 32% de la population féminine utilisant Internet par rapport à 42% de la population masculine, bien en deçà des moyennes mondiales.
Selon le rapport, il y a un besoin urgent de financement des infrastructures en Afrique, avec un déficit annuel estimé entre 130 et 170 milliards de dollars américains. Il recommande l’exploration d’instruments innovants tels que les financements mixtes, les obligations vertes et sociales, ainsi que les échanges dette-nature pour combler ce déficit.
Pour finir, le document met en évidence les défis mais aussi les opportunités auxquels l’Afrique est confrontée dans son cheminement vers une intégration régionale plus étroite et un commerce mondial plus dynamique, soulignant l’importance d’une action concertée tant au niveau national que régional et international pour relever ces défis de manière efficace.
MG/as/lb/ac/APA