Cette avancée intervient quelques mois après que le Service éthiopien des réfugiés et des rapatriés (RRS), le Programme national d’identification (NIDP) et le HCR ont signé un accord tripartite de partage des données visant à faciliter l’accès des réfugiés aux services de base.
Une initiative novatrice voit le jour en Éthiopie, quelques mois après la signature d’un accord tripartite entre le Service éthiopien des réfugiés et des rapatriés (RRS), le Programme national d’identification (NIDP), et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Cet accord vise à faciliter l’accès des réfugiés aux services de base, marquant ainsi une étape cruciale vers leur inclusion dans les systèmes nationaux.
Actuellement en phase pilote à Addis-Abeba, cette initiative consiste en l’émission de cartes d’identité numériques pour les réfugiés, dotées d’un numéro d’identification unique appelé « Fayda ».
Teyiba Hassen, directeur général du RRS, insiste sur l’importance de cette démarche, affirmant que cela témoigne de l’engagement du gouvernement éthiopien à intégrer les réfugiés dans ses systèmes nationaux.
Cette avancée s’inscrit dans la lignée des engagements pris lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2023, notamment l’inclusion des réfugiés dans les systèmes nationaux et l’amélioration de leur accès à la documentation. Les cartes d’identité numériques permettront aux réfugiés d’accéder plus facilement aux services gouvernementaux, une avancée majeure vers leur autonomisation.
Grâce à la technologie biométrique, le numéro « Fayda » délivré par le Programme national d’identification de l’Éthiopie (NIDP) permettra de prévenir les doublons et la délivrance de cartes d’identité en double aux réfugiés. Yodahe Zemichael, directeur exécutif du programme national d’identification, précise que cette carte n’est pas seulement un moyen d’identification, mais une porte vers la dignité, offrant aux réfugiés l’accès aux services essentiels et la reconnaissance légale.
La nouvelle carte d’identité des réfugiés, munie du numéro Fayda, ouvre la voie à l’accès à des services clés tels que l’obtention d’une carte SIM, les soins de santé, ou encore l’inscription à l’école.
Elle permet également aux réfugiés d’ouvrir des comptes bancaires et d’effectuer des transactions financières. Les entrepreneurs réfugiés pourront légalement enregistrer leurs entreprises, contribuant ainsi à l’économie locale.
MG/abj/lb/ac/APA