Dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres du monde, environ 4,3 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire.
Au Niger, l’ordre constitutionnel est interrompu depuis le 26 juillet. Ce jour-là, Mohamed Bazoum, le président démocratiquement élu en 2021, a fait l’objet d’un coup d’État. En réaction, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) mène inlassablement des initiatives afin de le rétablir dans ses fonctions.
L’Organisation des Nations Unies (Onu) soutient les efforts de médiation de l’espace communautaire ayant déjà prononcé une batterie de sanctions contre Niamey. Mais « près de trois semaines après que le président Bazoum a été arrêté par certains de ses gardes lors d’une prise de pouvoir », les agences de l’Onu « continuent d’atteindre les gens » dans le cadre de l’aide humanitaire.
Impossible de faire autrement parce qu’au Niger, soulignent les Nations Unies, « environ 4,3 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire ». Par conséquent, « malgré les défis, y compris la saison des pluies en cours », les actions se poursuivent, a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’Onu.
Rien que « la semaine dernière, 22.000 personnes de la région de Maradi, située dans le Centre du pays, ont reçu une aide en espèces et des vivres », a ajouté la source. « Nous et nos partenaires humanitaires travaillons également avec les autorités de facto pour identifier et préparer un site pour accueillir environ 13.000 individus déplacés à Ouro Gueladjo, dans la région de Tillabéri (Sud-Ouest) », a fait savoir M. Dujarric.
Le porte-parole de l’Onu a néanmoins précisé que « ces personnes avaient été déplacées de plusieurs villages à la mi-juillet, avant la crise politique actuelle ». Pour sa part, Léonardo Santos Simão, le Représentant spécial du Secrétaire Général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a averti que « la situation sécuritaire dans la région pourrait s’aggraver si la crise politique n’était pas résolue ».
ID/ac/APA