Le général Mahamat Idriss Déby, qui assure l’intérim de la fonction présidentielle depuis la mort de son père en avril 2021, souhaite se maintenir au pouvoir au Tchad par la voie des urnes.
Après trois années sous un régime de transition, le Tchad se prépare à retrouver le chemin de la démocratie. L’élection présidentielle, fixée au lundi 6 mai, verra s’affronter dix candidats, parmi lesquels le président de transition sortant, le général Mahamat Idriss Déby, et son Premier ministre, Succès Masra.
Dans le contexte des enjeux entourant ce scrutin dans ce pays sahélien, marqué par des violences meurtrières au cours des trois dernières années, plusieurs organisations et partenaires étrangers ont mobilisé des équipes pour observer le déroulement de cette élection présidentielle.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a ainsi dépêché une mission électorale depuis jeudi dernier, en réponse à l’invitation des autorités tchadiennes. Cette mission est dirigée par Mohamed Auajjar, ancien ministre de la Justice et des droits de l’Homme du Royaume du Maroc, comme l’indique un communiqué reçu jeudi à APA.
Mohamed Auajjar séjournera à N’Djaména, la capitale tchadienne, du 30 avril au 8 mai 2024. Durant cette période, il rencontrera les principaux acteurs et institutions impliqués dans la préparation et la conduite du processus électoral, ainsi que les représentants de la société civile et les partenaires internationaux présents sur place.
Ces actions s’inscrivent « dans l’esprit des engagements de la Déclaration de Bamako du 3 Novembre 2000 », un cadre de référence ambitieux sur les principes démocratiques et les droits de l’homme que les membres de la Francophonie se sont engagés à promouvoir et protéger.
Mahamat Idriss Déby Itno est arrivé au pouvoir en avril 2021 suite à la mort de son père Idriss Deby, dans une contre-offensive de l’armée dans le nord contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).
ODL/ac/APA