Le projet de loi d’amnistie générale a été adopté le mercredi 6 mars par l’Assemblée nationale.
Ousmane Sonko, opposant politique, et son second Bassirou Diomaye Faye, également candidat à la présidentielle du 24 mars, pourraient être libérés sous peu, suite à la directive du président Macky Sall lors du Conseil des ministres du mercredi 13 mars, enjoignant à son gouvernement d’appliquer la loi d’amnistie générale dès son entrée en vigueur.
« Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur (…) le vote de la loi d’amnistie, l’apaisement et la stabilité nationale en demandant au gouvernement de procéder sans délais, à l’application de la loi portant amnistie dès sa promulgation, pour la consolidation de notre volonté commune de réconciliation nationale, indispensable à l’accélération de la marche résolue du Sénégal vers l’émergence», a rapporté le communiqué du Conseil des ministres parvenu à APA.
Le chef des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) est en détention depuis juillet 2023 pour « vol de téléphone portable », et fait face à des accusations criminelles liées à des manifestations politiques violentes entre mars 2021 et juin 2023. Le secrétaire général de Pastef a été incarcéré en mai de la même année pour avoir critiqué le système judiciaire.
Le 6 mars, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi sur l’amnistie des infractions criminelles et correctionnelles commises lors de manifestations politiques entre 2021 et 2024.
Ce projet de loi a été présenté par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, qui a également annoncé la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation pour les personnes gravement affectées par les manifestations de mars 2021 à février 2024.
AC/APA