La Tanzanie continue de développer ses projets d’infrastructures routières malgré les fortes pluies diluviennes qui s’abattent en Afrique de l’Est.
Un des moteurs économiques de l’Afrique de l’Est, la Tanzanie insiste sur la construction d’infrastructures routières pour accélérer le développement du pays. C’est l’un des chantiers que la présidente Samia Suluhu Hassan est en train de matérialiser avec l’appui de différents partenaires dont la Banque africaine de développement (Bad). Elle a réaffirmé cette conviction lors des célébrations du 70e anniversaire de l’Union du Tanganyika et de Zanzibar, qui a donné naissance à la République unie de Tanzanie en 1964.
A cette occasion, Mme Hassan a rendu hommage aux dirigeants de la banque panafricaine. Elle en a profité pour souligner l’importance de l’entretien des routes, car les fortes pluies qui tombent actuellement ont endommagé le réseau routier du pays. Au Kenya voisin, ces pluies diluviennes ont tué pas moins d’une cinquantaine de personnes et occasionné d’importants dégâts matériels.
En revanche, le projet d’appui au secteur routier, récemment achevé, est l’un des principaux projets routiers de la Tanzanie. Il a considérablement permis de réduire les temps de trajet dans ses zones d’intervention, les faisant passer d’une moyenne de huit heures à seulement trois heures. Cette initiative routière clé, qui relie les régions du sud, du centre et du nord du pays, a nécessité la construction de 844 kilomètres de réseau routier, selon la Bad.
Financé en deux phases à hauteur de 460 millions de dollars américains par le Fonds africain de développement, le projet facilite le commerce régional, réduit les coûts de transport et améliore l’accès aux marchés pour les agriculteurs locaux, stimulant de manière significative le développement économique et agricole, note la banque dans un communiqué reçu à APA.
La banque finance en outre le projet conjoint de chemin de fer à écartement standard (SGR) reliant la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo. En plus des 696 millions de dollars qu’elle a récemment approuvés en faveur du Burundi et de la Tanzanie pour la construction de 651 kilomètres de voie ferrée entre la Tanzanie et le Burundi, la Bad mobilise également jusqu’à 3,2 milliards de dollars auprès de divers partenaires pour le projet.
Elle a présenté le projet aux banques commerciales, aux institutions financières de développement, aux agences de crédit à l’exportation et aux investisseurs institutionnels lors de l’Africa Investment Forum, qui s’est tenu en décembre 2023 à Marrakech, au Maroc. Le projet sera connecté au réseau ferroviaire existant de la Tanzanie, donnant accès au port de Dar es-Salam (400 kilomètres déjà construits lors de la première phase du projet). La construction de ce chemin de fer permettra au Burundi d’intensifier l’exploitation du nickel dans les champs miniers de Musongati alors que le Burundi possède le 10e plus grand gisement de nickel au monde, précise la banque.
ODL/ac/APA