Les deux syndicats des magistrats ont enclenché une grève sèche depuis le mois de juin 2023.
Le gouvernement tchadien et le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT) sont parvenus à un accord hier, 21 août 2023.
Depuis le 21 juin, ces deux syndicats ont enclenché une grève sèche. Cette interruption de travail a créé des tensions entre le ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo et les responsables de ces deux organisations syndicales regroupant les magistrats. Le premier qualifie les revendications des syndicalistes de politique et a ordonné leur réquisition pour assurer le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Ce qu’ont dénoncé les grévistes qui ont refusé d’exécuter la décision.
Dans le protocole d’accord signé lundi 21 août, le gouvernement a accepté de satisfaire en grande partie les exigences des magistrats.
Au titre des revendications salariales, le gouvernement accorde aux magistrats les points d’indice initial de 3 000. La mise en œuvre et les modalités d’exécution de cette décision seront prises en compte à partir de l’exercice budgétaire de 2024.
Pour la dotation en arme de poing aux magistrats, le gouvernement a fourni 373 armes, les restes des magistrats seront dotés dès la réception des armes commandées.
Quant à la construction d’un palais de justice dans la capitale et dans les provinces, les parties conviennent du lancement du nouveau palais de la justice de N’Djamena dans les meilleurs délais. Elles conviennent en outre que les palais de justice soient construits et/ou réhabilités dans le cadre d’une programmation budgétaire dans les autres provinces.
La signature de cet accord vient mettre terme à une grève qui n’a que trop duré et fait le malheur des prévenus.
CA/ac/APA