Les députés du parti Les Démocrates veulent la lumière sur les actions du gouvernement pour limiter les dégâts après l’accident du 29 janvier 2023 entre un bus de transport en commun et un camion.
Le 21 février, des élus de l’opposition ont introduit une liste de « 12 questions d’actualité » auprès du président de l’Assemblée nationale, comme le prévoit le règlement intérieur de l’institution.
L’opposition parlementaire appelle le gouvernement à s’expliquer devant la représentation nationale suite à l’accident qui s’est produit le 29 janvier dernier à Dassa-Zoumè, une ville située dans le centre du Bénin à un peu plus de 200 kilomètres de Cotonou. Le bilan officiel de ce drame fait état de 22 morts et de 20 blessés.
Suite à l’accident, les critiques avaient porté sur l’inaction des sapeurs-pompiers de Dassa-Zoumè pourtant proches des lieux du drame. Les Démocrates notent que « Ce drame a été marqué par l’intervention tardive des sapeurs-pompiers chargés d’éteindre le feu qui a consumé le bus malgré l’existence d’une base des sapeurs-pompiers située à quelques encablures des lieux de l’accident ».
Sur les douze questions adressées au gouvernement, quatre ont porté sur ce point. Les députés de l’opposition veulent savoir si la base des sapeurs-pompiers dispose des moyens fonctionnels pour maîtriser le feu. Ils veulent aussi avoir une idée claire des « moyens matériels et humains dont disposent le Groupement National des Sapeurs-Pompiers en général et chacune des bases situées sur toute l’étendue du territoire en particulier ».
Après l’accident, 22 passagers du bus ont trouvé la mort sur le coup et 20 autres, gravement brûlés, ont été admis à l’hôpital. Selon le parti Les Démocrates, de nombreux blessés n’ont pas survécu. L’opposition appelle le gouvernement à lui fournir le bilan actualisé de l’accident.
« Quelles sont les diligences qui ont été mises en œuvre pour la prise en charge des rescapés de ce drame, » lit-on également dans la liste de questions. Les députés de l’opposition invitent également le gouvernement à fournir des explications sur les mesures prises pour renforcer la sécurité sur les routes béninoises et dans le secteur des transports en commun.
Le bureau de l’Assemblée nationale est maintenant chargé d’en informer le gouvernement qui doit envoyer des représentants répondre aux préoccupations de l’opposition parlementaire.
Le Directeur général de la compagnie de transport en commun Baobab Express et trois de ses collaborateurs feront face à la justice le 27 février 2023. Ils doivent répondre des charges « d’homicides involontaires, blessures involontaires, faux certificats et faux et usages de faux certificats ».
Selon les premiers éléments livrés par le gouvernement suite à l’accident, le bus roulait à vive allure quand l’accident est survenu. L’un de ses pneus a éclaté avant qu’il ne finisse contre un camion qui roulait en sens inverse. Le choc a provoqué un violent incendie qui a entièrement consumé les deux véhicules.
RK/ac/APA