La rencontre était organisée par des associations civiles locales, la communauté sénégalaise établie au Maroc et l’Église Catholique de Marrakech.
Depuis selon lancement en fin d’année dernière, l’Initiative Atlantique voulue par le Roi du Maroc, Mohammed VI, pour favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique continue de susciter l’intérêt.
Mardi, 19 mars, plusieurs universitaires, chercheurs, étudiants, acteurs de la société civile ainsi que des membres de la communauté africaine résidant au Maroc, se sont réunis à Marrakech pour en discuter.
C’était lors d’un colloque organisé par des associations civiles locales, la communauté sénégalaise établie au Maroc et l’Église Catholique de Marrakech.
Selon les participants, « Initiative Royale offre de nouvelles opportunités dans l’économie mondiale et comporte un ensemble de points positifs en matière de relations internationales et ainsi que des équilibres internationaux qui garantissent au Royaume un nouveau positionnement ».
Les participants ont été également indiqué que que l’Initiative marocaine permettra également « la relance des routes commerciales historiques entre l’Afrique et le Royaume du Maroc, et une parfaite interaction économique des pays concernés avec de nouvelles destinations et groupements économiques ».
Pour Mohamed El Ghali, doyen de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales d’El Kelaâ des Sraghna relevant de l’université Cadi Ayyad, « l’Initiative Atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la célébration du 48ème anniversaire de la Marche Verte, a eu un grand écho à l’échelle internationale, en raison de sa dimension d’intégration découlant du fait que les pays africains partagent une géographie, une langue, une religion, plusieurs coutumes et traditions, ainsi qu’un destin commun. »
L’universitaire a insisté sur le fait que « l’initiative Royale s’adapte à un contexte géopolitique lié au fait que le monde n’est plus aussi sûr qu’avant, notamment au niveau du commerce international, où l’on recherche des alternatives pour le commerce en Mer Rouge et en Océan Indien », des espaces confrontés à d’importants risques sécuritaires.
« Afin que l’Afrique puisse assumer ses rôles géopolitiques, elle doit disposer d’un niveau minimum d’organisation et d’accès à un ensemble de voies maritimes, étant donné l’importance de ces dernières en ce qui concerne l’investissement et la circulation des personnes et des capitaux », a justifié Mohamed El Ghali.
President du Centre Marocain de la Diplomatie Parallèle et du Dialogue des Civilisations et professeur des Relations Internationales à l’Université Cadi Ayyad, Abdelfattah El Belamachi, a affirmé, lui, que « l’Initiative Atlantique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, telle que basée sur la mise à la disposition des pays du Sahel, des infrastructures ainsi que des capacités dont dispose le Maroc, ouvre de nouveaux horizons et engendre d’importantes interactions économiques avec de nouvelles destinations économiques en Amérique du Sud, du Nord, en Europe Atlantique et en Grande-Bretagne ».
Rachid Chahmi, président de l’Académie des études et de la recherche universitaires du Toubkal, a de son côté rappelé « le rayonnement culturel, religieux et scientifique de la ville de Marrakech vers les pays du Sahel et ce, depuis sa fondation et les facteurs qui y ont contribué, soulignant que ce rayonnement, qui a contribué à la diffusion du rite malikite, confirme la centralité de la Cité ocre dans la consolidation des relations diplomatiques et spirituelles fortes entre le Maroc et ces pays, au cours de cette époque de l’histoire ».
Pour le président de l’Association des Ressortissants Sénégalais Résidant au Maroc (ARSEREM), Boubacar Dieye, « l’intérêt porté par le Royaume au Continent africain, traduit par les innombrables visites du Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains, des tournées qui ont connu un grand succès et ont contribué à l’implantation d’entreprises marocaines opérant dans les secteurs stratégiques, tels que les banques, la construction, les télécoms et les industries, notamment les phosphates et le ciment. »
La rencontre était soutenue par le Conseil communal de la Marrakech.
AM/LOS/APA