Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur le verdict très attendu du tribunal de Dakar à propos de la réintégration ou non de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales pendant que l’avocat Moussa Diop, un autre candidat déclaré à la prochaine présidentielle, est auditionné par les policiers après ses révélations sur l’exploitation d’une mine de diamant au nord du pays.
Le Soleil indique que « du haut de la tribune de l’Organisation des nations unies (Onu) à Genève, en Suisse, le président (Macky Sall) dit ses vérités sur l’état du monde » avec un « discours saisissant ». « Le Sénégal estime qu’entre peuples libres, dont l’histoire et les réalités socioculturelles sont diverses, une seule aire civilisationnelle ne peut définir la manière dont tout le monde doit se comporter en droits et devoirs », soutient le chef de l’Etat sénégalais.
Macky Sall, qui ne se représentera pas à la présidentielle de février 2024 après avoir accompli deux mandats à la tête du pays, promet dans Libération que « comme les scrutins précédents, cette élection sera démocratique, libre et transparente ».
L’Info se fait l’écho des « chaudes empoignades entre avocats » lors du jugement au tribunal de Dakar de l’affaire de la radiation de l’opposant Ousmane Sonko des listes électorales. Pour Me Ciré Clédor Ly, les droits de son client « n’ont pas été respectés » parce que « l’Etat est le responsable de cette situation » même si « le combat est loin d’être terminé » pour permettre au maire de Ziguinchor (sud) de participer à la présidentielle qui se tient dans deux mois. Toutefois, « l’autorité qui a radié Sonko s’est conformée aux règles. Toutes ses tentatives vont échouer parce qu’elles sont mal fondées », indique Me Adama, un des avocats de l’Etat.
Le Témoin souligne que Ousmane Sonko sera « fixé sur son sort jeudi 14 décembre » à propos de sa « radiation définitive ou sa réinscription sur les listes électorales » en vue de prendre part au scrutin présidentiel comme en 2019 où le farouche adversaire de Macky Sall a été classé troisième avec plus de 15% des suffrages. En revanche, EnQuête note que les parties se sont donné « coups pour coups » hier lors du procès de réintégration de Sonko sur le fichier électoral.
« Les joutes ont été âpres hier au tribunal entre les avocats de Sonko et ceux de l’Etat. Ousmane Sonko sera édifié ce jeudi par le tribunal de Dakar » après que celui de Ziguinchor lui avait donné gain de cause avant que la Cour Suprême ne vienne casser cette décision, souligne le journal qui note que Sonko garde « une infime chance entre les mains du juge » pour participer à la prochaine présidentielle. Les Echos a constaté un « calme plat » à Dakar lors de ce procès pendant que « les avocats se frottent » devant le juge qui rendra sa décision « demain ».
Avec ce procès renvoyé à jeudi, Le Quotidien indique que « Sonko n’est plus le maître du temps » parce qu’un « éventuel pourvoi pourrait prolonger la procédure ». Des « risques de forclusion dans le dépôt des fiches » électorales pèsent alors sur la tête du leader du parti dissous Pastef et de ses nombreux soutiens, note le journal.
Loin des débats d’audience, Libération livre « les derniers développements de l’enquête » des policiers de la Sûreté urbaine (SU) sur l’affaire Me Moussa Diop, poursuivi depuis lundi pour ses accusations à l’encontre de haut dignitaires de ce pays, dont le président Macky Sall et son ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye, qui auraient passé un marché pour exploiter une mine de diamant au nord du pays. Le journal note que l’avocat et candidat déclaré à la prochaine présidentielle a passé sa journée à faire un « jeu de ping-pong » avec « les enquêteurs à propos de l’authenticité des documents » qu’il a brandis samedi dernier comme preuves de ses déclarations face à la presse. Alors que « le parquet a transmis hier à la SU la plainte d’Aly Ngouille Ndiaye », le quotidien indique en outre que la garde à vue de Me Diop, « qui expire ce mercredi, sera prolongée ».
L’Observateur fait savoir que Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre des Mines et candidat potentiel à la prochaine présidentielle, est « convoqué à la Sûreté urbaine » au même titre que « Ousmane Cissé, ex-directeur général des Mines et de la Géologie » pour apporter des clarifications sur « l’affaire des diamants de Me Moussa Diop ». Alors que EnQuête note que l’avocat a passé une « intrigante audition », Les Echos semble surpris pour sa part que Me Moussa Diop, qui sera « déféré demain » jeudi, « continue d’assumer ses propos ».
ODL/ac/APA