Désormais, ils sont dix-neuf candidats à solliciter les voix des Sénégalais pour la prochaine élection présidentielle.
Au Sénégal, tous les acteurs sont dans l’attente de la nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle à laquelle vont désormais concourir dix-neuf candidats au lieu de vingt. Dans une décision rendue publique ce mardi 20 février 2024, le Conseil constitutionnel a en effet « donné acte à Rose Wardini du retrait de sa candidature. »
La présidente du mouvement Sénégal Nouveau a annoncé officiellement lors d’un point de presse tenu lundi soir à Dakar son retrait de la course à la Présidentielle de 2024. La gynécologue a déclaré avoir pris cette décision de manière autonome après une consultation étendue avec ses proches, y compris son frère Antoine Wardini, un colonel à la retraite de l’armée sénégalaise, qui était présent à ses côtés lors de l’annonce.
Mme Wardini, accusée de parjure dans sa déclaration sur l’honneur, a été mise en cause pour avoir détenu la nationalité française au moment du dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel, alors que les candidats à la Présidentielle doivent être exclusivement de nationalité sénégalaise. Les soupçons ont été renforcés après la diffusion de captures d’écran sur les réseaux sociaux montrant sa présence sur le fichier électoral français.
Cette situation est survenue après la validation d’une liste de vingt candidats, dont elle faisait partie, par la haute juridiction. Cela a entraîné une réaction vive des militants du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) suite à l’éviction de leur candidat, l’opposant en exil Karim Wade, pour les mêmes raisons : sa double nationalité sénégalaise et française.
Le 2 avril dernier, Rose Wardini a été convoquée par la Division des investigations criminelles (Dic) et placée en garde à vue. Elle a ensuite été déférée au parquet, libérée quatre jours plus tard et placée sous contrôle judiciaire par le doyen des juges.
Face aux journalistes, elle a affirmé sa bonne foi, soulignant que « le jour finira par se lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée ». Elle a également déclaré que « toutes les preuves attestant de la sincérité de (sa) déclaration sur l’honneur seront tenues à la disposition du juge », ajoutant avoir retiré sa candidature, pour entre autres raisons « préserver la paix sociale. »
ARD/ac/APA