Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le suspense autour de la possible arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, en application d’une « facultative » ordonnance de prise de corps du juge dans le cadre du procès criminel l’opposant à la jeune masseuse Adji Sarr et qui doit s’ouvrir mardi 16 mai.
Le Quotidien indique que « le conte à rebours » est lancé pour le procès d’Ousmane Sonko et Adji Sarr. L’opposant et maire de Ziguinchor (sud) est poursuivi par l’ex-employée du salon de massage Sweet Beauté pour les faits présumés de viols et menaces de mort. Cependant, des « questions autour de la comparution de l’accusé chez le greffier » subsistent parce que « ses fidèles s’érigent en bouclier devant sa résidence » à Ziguinchor, fait remarquer le journal.
L’Observateur estime que c’est « le moment fatidique » pour l’opposant arrivé troisième à la dernière élection présidentielle et condamné récemment en appel pour diffamation à une peine qui compromet ses droits civiques, un jugement qu’il n’a pas tardé à contester devant la Cour Suprême qui doit étudier le pourvoi en cassation. Mais dans l’affaire contre Adji Sarr, « l’arrestation du leader du parti Pastef » serait « imminente » parce qu’Ousmane Sonko applique depuis quelques jours la « désobéissance civile » contre la justice sénégalaise qu’il accuse de ne pas respecter ses droits.
Ainsi, le « jugement par contumace » et « le mandat d’arrêt » figurent parmi « les possibilités qui s’offrent au juge » dont l’ordonnance de prise de corps du prévenu, prévue dans ces circonstances, est à son « appréciation exclusive ». « L’ordonnance de prise de corps était obligatoire. On ne permettait pas à l’accusé de choisir s’il va comparaître ou pas. Maintenant avec les Chambres criminelles, c’est facultatif », a précisé un magistrat qui a requis l’anonymat.
Bés Bi retient toutefois que l’arrestation de Sonko est « probable » au cours de ces « 24 heures chrono ». Le journal note un « suspense autour d’une opération d’exfiltration » qui plonge « Ziguinchor sous tension » alors que des leaders de l’opposition tels que Malick Gakou et Aida Mbodj se sont portés « en bouclier » du maire de Ziguinchor.
Dans ce contexte, Sud Quotidien se réjouit de la signature, samedi dernier, de « l’accord de paix » entre l’Etat du Sénégal et une faction rebelle du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Il s’agit de « l’acte 3 » qui a permis à « plus de 250 combattants de Diakaye et de l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées du MFDC (Irapa) de déposer les armes ». Pour le journal, c’est « une étape à la fois décisive, historique et symbolique qui vient d’être franchie dans la recherche d’une paix définitive » dans la partie sud du Sénégal où le MFDC, aujourd’hui divisée en plusieurs factions, réclame depuis plus de quatre décennies l’indépendance de ce territoire retranché derrière la Gambie.
Après la signature de cet accord, « les autorités (sénégalaises) ont salué l’engagement du Front Sud de déposer les armes. Décrivant cet événement comme +la paix des braves+, elles ont invité, lors de la cérémonie de dépôt des armes, tenue le samedi 13 mai 2023, dans le village de Mongone (commune de Djignaky), d’autres branches du MFDC à aller dans le même sens que le Front sud », a rapporté Le Soleil qui fait « le récit d’une journée historique ».
Walf Quotidien évoque « les non-dits de l’endettement » de l’Etat du Sénégal auprès du Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 1150 milliards de francs CFA. « La manne financière obtenue du FMI risque de retourner dans les caisses de cette institution qui est avant tout préoccupée par le remboursement de la dette extérieure, selon l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Ce dernier, qui redoute que cet argent ne serve à rembourser les prêts antérieurs, rappelle que le budget 2023 prévoit 1270 milliards pour l’amortissement de la dette », souligne le journal.
En football, Stades note que « le Sénégal vise une cinquième étoile depuis 2022 » après la qualification des Lions de moins de 17 ans à la finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) qui se tient présentement en Algérie. L’équipe nationale sénégalaise est sortie vainqueur hier de son opposition aux tirs au but face au Burkina Faso (5-4) après une demi-finale qui s’est terminée par un but partout dans le temps réglementaire.
Les protégés du sélectionneur Serigne Saliou Dia affronteront vendredi prochain le Maroc, dans « une finale entre Lionceaux », souligne le journal qui précise que le Sénégal a la possibilité de remporter un cinquième trophée continental d’affilée après que la bande à Sadio Mané et Kalidou Koulibaly a ouvert le bal en février 2022 au Cameroun. Depuis lors, les sélections sénégalaises ont remporté successivement les Can de football de plage, des joueurs des championnats locaux et des moins de 20 ans.
ODL/ac/APA