Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le portrait de la directrice de l’hôpital qui a réalisé les premières transplantations rénales du Sénégal et le parcours sinueux des opposants tels qu’Ousmane Sonko sur la route de la présidentielle de février 2024.
Bés Bi insiste sur les lettres du mot rein de « reine solide » en présentant dans un portrait le colonel Youhanidou Wane Dia, directrice de l’hôpital militaire de Ouakam, la première structure sanitaire du pays qui a réussi récemment ses premières transplantations rénales. Cette performance est depuis plusieurs jours sur toutes les lèvres et le médecin-militaire est en première ligne pour expliquer comment son équipe a réussi cette prouess
Le journal souligne que cette gynécologue aime relever les défis. Déjà « jeune médecin-militaire, elle est envoyée au front, en 1997, avec les événements meurtriers de Mandina Mancagne », en Casamance, au sud du pays où la rébellion des indépendantistes semble avoir perdu du terrain ces dernières années. Mme Dia est par ailleurs la « fille de Amadou Tidiane Wane, ancien maire de Kanel ». Son époux El Hadj Dia ne tarit pas d’éloges à son égard, notant qu’elle a « une conscience professionnelle aveugle…, chaque jour, elle me réveille pour la prière de Fadjr », la prière de l’aube chez les musulmans, rapporte le journal.
Malgré cette performance de la médecine sénégalaise, Walf Quotidien relève en outre que « plus de mille enfants sont en danger » à cause des longues « attentes pour des opérations cardio-pédiatriques ». Au même moment, Sud Quotidien se fait l’écho du lancement de la semaine nationale de la petite enfance ce lundi et relève les « défis de l’éducation à la paix des tout-petits
En politique, Walf Quotidien paraît ambigu sur la position de Karim Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la présidentielle de 2024, notant que l’ancien puissant ministre du régime libéral, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade et exilé depuis plusieurs années au Qatar, est « si loin, si près » à trois mois du scrutin.
EnQuête revient sur les parcours de Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, trois principaux opposants du président Macky Sall qui ont mené les « mêmes combats » devant la Cour suprême et connu les « mêmes destins ». « Rabat d’arrêt, confirmation de peines, rejet de pourvoi… : la plus haute juridiction du pays s’est montrée implacable contre les opposants », rappelle le journal, analysant les « points de ressemblance et de dissonance » des trois opposants.
Sous le titre « K pratique pour Sonko », Le Quotidien affiche le point de vue de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, « sur les procédures judiciaires » contre le maire de Ziguinchor, incarcéré depuis fin juillet et dont les avocats font d’incessants va-et-vient devant les tribunaux pour lui permettre de participer à la prochaine présidentielle. « J’ai vécu 28 mois de parcours judiciaire », rappelle l’ancien allié de Sonko au sein de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple).
« Comme je dis toujours, +dara bessufi+ (rien n’est nouveau). Je l’ai vécu moi (2017-2019). J’ai vécu 28 mois de parcours judiciaire pour pouvoir être candidat. Il avait fallu faire une violation de la loi pour dire que le rabat d’arrêt n’est pas suspensif pour écarter ma candidature », a indiqué Khalifa Sall avant de louer la détermination à « se battre jusqu’au bout » d’Ousmane Sonko, classé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages. Se présentant comme un politicien souverainiste, Sonko a vu son aura politique aller crescendo depuis cette élection alors qu’il semble faire peur à plusieurs acteurs, politiques ou apolitiques, du camp qu’il appelle « le système » qui dirige d’après lui le Sénégal depuis son indépendance.
ODL/ac/APA