Depuis 2022, des troubles politiques ont éclaté au Somaliland, une partie séparatiste de la Somalie non reconnue par la communauté internationale.
Des dizaines de milliers de personnes, principalement des femmes et des enfants, sont arrivées dans la région Somali de l’Ethiopie pour fuir les affrontements et l’insécurité qui règnent à Laascaanood, la région de Sool de la République sécessionniste du Somaliland.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a estimé à plus de 60.000 le nombre de ces réfugiés arrivés en Ethiopie, à un moment où les tensions entre le gouvernement et l’opposition ont atteint leur paroxysme. Plus de la moitié des réfugiés sont arrivés en début de semaine.
Epuisés et traumatisés, ils ont fui avec très peu de choses, n’emportant que ce qu’ils pouvaient porter, a indiqué mercredi 22 février 2023 le HCR dans un communiqué.
Les familles se sont temporairement installées dans plus de 13 endroits dans les villes de Bookh, Galhamur et Danot Woredasiin dans la zone de Doolo, dans la région somalienne de l’Éthiopie.
Dans une région extrêmement isolée où la présence humanitaire est limitée, les communautés locales de Doolo ont généreusement accueilli les réfugiés, partageant avec eux les ressources dont elles disposent.
Mais ces ressources s’épuisent rapidement alors qu’en moyenne quelque 1.000 personnes affluent chaque jour en l’Ethiopie, a averti le HCR.
Les réfugiés sont accueillis dans certaines régions du pays les plus touchées par la sécheresse et l’impact du changement climatique, après cinq saisons des pluies consécutives sans récolte, et où les ressources sont déjà surexploitées.
Les options étant limitées, de nombreuses familles de réfugiés nouvellement arrivées ont dû se réfugier dans des écoles et d’autres bâtiments publics, tandis que d’autres n’ont de choix que de dormir à la belle étoile.
Beaucoup ont un besoin urgent de nourriture et de soutien nutritionnel, d’eau et d’installations sanitaires, ainsi que d’un soutien spécialisé pour les personnes ayant des besoins spécifiques.
En réponse à cet afflux soudain, le HCR travaille avec les Services pour les réfugiés et les rapatriés (RRS) du gouvernement éthiopien et les autorités régionales, ainsi qu’avec les autres agences des Nations unies et les ONG partenaires pour mettre en place des centres d’accueil temporaires et fournir une aide immédiate pour sauver des vies.
MG/as/fss/te/APA