L’annonce a été faite, au cours d’une conférence de presse, tenue à Bamako, le samedi 17 février dernier.
Une nouvelle coalition « Synergie d’Action pour le Mali » engagée pour le retour à l’ordre constitutionnel a été mise sur les fonts baptismaux.
Ses initiateurs ont réitéré leur ferme intention de tout mettre en œuvre tous les moyens légaux nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. Parmi les initiateurs de cette nouvelle coalition, on retrouve notamment la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS). Certes, le mentor de ce regroupement en l’occurrence l’Imam Mahmoud Dicko est toujours en traitement en Algérie depuis qu’il a annoncé être victime d’une « tentative d’empoisonnement ». Protestant contre sa réception par les autorités algériennes à leur tête le président Abdelmadjid Tebboune, Bamako l’avait qualifié de « personnage hostile aux autorités de la transition ». Malgré l’absence de l’Imam Dicko, la CMAS est toujours très active à travers des prises de positions sur des questions concernant la vie de la nation.
Autre acteur également très influent dans cette nouvelle coalition c’est surtout l’association « Kaoural Renouveau International » dirigée El Hadj Oumar Abdou Touré, un entrepreneur très investi dans des actions de développement en faveur de la Commune IV, l’une des plus importantes du District de Bamako. Dans les différentes élections, municipales, législatives et présidentielle que le Mali a connues par le passé, El Hadj Oumar Abdou Touré à travers son association a toujours été un « faiseur de roi ». Son influence a été tellement remarquée que certains soutiens de la transition à l’image du « collectif pour la défense des militaires » ont demandé sa dissolution. La coalition « Synergie d’Action pour le Mali » est également composée de la plateforme « Jiguiya Koura » ou « Espoir nouvel » de l’ancien ministre et plusieurs fois député à l’assemblée nationale, Housseyni Amion Guindo dit Poulo.
La coalition « Synergie d’Action pour le Mali » a reproché aux autorités de la transition de tout faire pour se maintenir au pouvoir en dépit de l’aggravation de la situation du pays ». C’est ainsi qu’ils ont cité la cherté, les délestages intempestifs, la persistance des attaques terroristes, les tensions politiques, etc.
Face à cette situation, ce nouveau groupe d’acteurs politiques et de citoyens engagés a dévoilé sa mission principale : œuvrer activement pour restaurer la démocratie et l’État de droit au Mali. Dans leur discours, les membres fondateurs de la Synergie d’Action ont souligné l’importance de respecter les institutions et les lois en vigueur pour parvenir à une transition politique pacifique et conforme aux normes démocratiques.
Cette initiative a rapidement suscité un vif intérêt parmi les citoyens maliens, certains saluant le courage et la détermination de ces acteurs engagés, d’autres exprimant des réserves quant à l’efficacité de cette démarche dans un contexte politique aussi tendu.
Alors que le Mali traverse une période critique, la Synergie d’Action pour le Mali entend se positionner comme un acteur clé dans la recherche de solutions concrètes et légales pour sortir le pays de l’impasse politique. Pour ce faire, elle a appelé « à l’unité et à la collaboration de tous les acteurs concernés » afin de contribuer activement à la construction d’un avenir démocratique et stable pour le Mali.
Une autre coalition en l’occurrence « l’Appel du 20 février » évolue sur le même registre demandant avec insistance aux autorités d’écourter la transition pour le transfert du pouvoir aux civils rétablissant ainsi l’ordre constitutionnel interrompu depuis août 2020.
MD/ac/APA