Le referendum prévu dimanche 19 mars a été reporté à une date ultérieure.
Après l’avoir validé le 15 mars dernier, le président de la Transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta va présenter, le projet de Constitution, ce 20 mars, « aux forces vives du Mali ».
Le chef de l’Etat malien avait demandé aux membres du gouvernement de « s’approprier le projet de Constitution et de prendre toutes les dispositions idoines en vue de procéder à sa vulgarisation auprès des populations ».
Cette Constitution est le point de départ du vaste chantier de réformes initié par les autorités de transition au Mali pour le retour au pouvoir des civils. Initialement, le référendum en vue de son adoption devait se tenir ce dimanche 19 mars. Mais, depuis le vendredi 10 mars dernier, les autorités ont annoncé son report pour une date ultérieure arguant le retard mis dans la distribution des nouvelles cartes d’identité biométrique ainsi que l’opérationnalisation des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) tenant compte des nouvelles circonscriptions électorales récemment créées.
Certaines dispositions de cette nouvelle Loi fondamentale sont rejetées par une frange non négligeable de la population. A commencer par l’influente organisation regroupant les Imams du Mali (LIMAMA) qui affiché son intention de voter contre ce projet à condition de remplacer le terme de « laïcité » par celui d’« Etat multiconfessionnel ». Il y a également une nouvelle plateforme dénommée « Appel du 20 février » regroupant plusieurs partis politiques bien connus sur l’échiquier et des organisations de la société civile qui a appelé à l’abandon de ce projet. A cette situation s’ajoute aussi un front sécuritaire et social très agité.
C’est dire qu’il y a beaucoup d’incertitudes et de zones d’ombre qui entourent la tenue de ce scrutin en vue de l’adoption de cette nouvelle loi fondamentale que les autorités estiment d’une importance capitale pour le retour à l’ordre constitutionnel.
MD/ac/APA