Au Sénégal, l’université Cheikh Anta Diop propose « depuis plusieurs années » à ses étudiants des programmes pédagogiques sur le changement climatique.
Dans le monde universitaire ouest-africain, la recherche de solutions contre le changement climatique attire l’attention de plusieurs acteurs. C’est le cas de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar qui a abrité, jeudi 8 février, après Lomé au Togo en septembre et Abidjan en Côte d’Ivoire en novembre 2023, la troisième session de webinaire hybride du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (Wascal).
C’était l’occasion pour Aminata Niang Diène, vice-rectrice de l’UCAD, de souligner que l’institution qu’elle représente « mène depuis plusieurs années des programmes pédagogiques et scientifiques » sur le changement climatique dans l’ensemble de ses établissements.
« Le monde académique doit participer à la recherche de solutions sur le changement climatique. L’UCAD, connue comme un creuset et un hub sur la recherche scientifique, donne sa contribution » en produisant des « données pertinentes » pour permettre d’éclairer les décisions politiques et renforcer les capacités des professionnels, a-t-elle souligné en marge de l’ouverture de cette rencontre organisée en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) sur le thème de « Impacts climatiques et résilience dans les scénarios actuels et futurs ».
L’objectif du webinaire est de décrire les voies et les priorités de la recherche, de l’innovation et du développement des capacités dans le domaine des services climatiques pour la réduction des risques, selon les organisateurs.
Prenant part à l’événement, l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal, Sönke Siemon, note que son pays est « engagé dans ce projet depuis 2012 à hauteur de cent milliards de francs CFA ». Cet effort se justifie par l’action climatique « urgente » qui « ne connaît pas de frontière » et parce que « l’Afrique de l’ouest est particulièrement vulnérable », estime le diplomate, soulignant que « ce partenariat s’appuie sur des bases scientifiques et politiques ».
Pour sa part, la France, qui est un autre partenaire du Wascal, s’illustre aussi dans d’autres actions de lutte contre le changement climatique, d’après Laurent Viguié, directeur de l’Institut français du Sénégal, rappelant la nécessité « d’identifier, à travers la recherche, les données qui permettent de construire des innovations » à même de pouvoir répondre aux défis posés.
« L’Agence française de développement (AFD) porte un programme au Sénégal qui s’appelle +AdaptAction+ pour s’adapter aux effets du changement climatique. (…) On agit en coopération avec l’Union européenne, l’Allemagne, la Banque mondiale et d’autres acteurs aux côtés du Sénégal pour une transition énergétique juste qui permet à ce pays de développer les énergies renouvelables et limiter les effets du système énergétique sur le changement climatique », a-t-il précisé.
ODL/ac/APA