Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe de 2011 et des émeutes de la faim de 2007-2008, alerte l’Onu.
La Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février dernier, sont les principaux exportateurs de blé. Ce conflit bloque les productions agricoles dans ces deux pays d’Europe de l’Est.
Partant de ce constat, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), António Guterres s’inquiète de la situation des systèmes alimentaires mondiaux.
« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial », a déclaré M. Guterres, lors d’un point de presse tenu lundi à New York.
L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), est à son plus haut niveau jamais enregistré, a fait savoir Antonio Guterres.
Par ailleurs, il a rappelé que 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. De même, a-t-il ajouté, 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Le 11 mars dernier, la FAO soutenait que le conflit ukrainien pourrait entraîner une réduction soudaine des exportations de blé, ce qui aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.
TE/ard/APA