Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déployé plus de 3 000 soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) dans le cadre d’une opération destinée à aider la police pendant la grève nationale organisée lundi par l’opposition et la période qui suivra les troubles.
Les Combattants de la liberté économique (EFF), parti d’opposition, ont appelé à une grève nationale lundi pour protester contre les coupures d’électricité et l’aggravation de la crise économique.
La SANDF a déclaré que l’armée avait été déployée dans le cadre d’un exercice appelé « Operation Prosper » qui devrait se poursuivre jusqu’au 17 avril.
Les troupes de la SANDF devraient apporter leur aide à la police sud-africaine et à d’autres services de l’État en prévision d’escarmouches lors des marches de protestation organisées lundi dans tout le pays pour protester contre la fermeture nationale.
« L’objectif principal du déploiement de la SANDF est d’assurer la protection des points clés nationaux menacés en fonction des renseignements et informations disponibles », a déclaré la SANDF dans un communiqué.
Elle a ajouté : « L’accent sera également mis sur la réponse aux situations qui dépassent le contrôle des agences d’application de la loi en soutien à la police ».
Le président Cyril Ramaphosa a appelé lundi à des manifestations pacifiques. S’adressant à la nation dans sa lettre d’information hebdomadaire, le président a déclaré que son gouvernement avait mis en place des mesures pour garantir la protection des droits de chacun.
« Le droit d’une personne à manifester ne doit en aucun cas porter atteinte au droit à la vie et à la dignité d’une autre personne. Il ne doit pas entraver leur liberté de mouvement et d’association, ni leur droit d’exercer leur métier ou leur profession sans entrave », a déclaré M. Ramaphosa.
Le président a réitéré l’approche de tolérance zéro de son gouvernement à l’égard de l’anarchie, alors que des manifestations appelant à sa démission ont retenti dans tout le pays.
NM/jn/lb/APA