Depuis les sanglantes manifestations du 20 octobre 2022, aucune autre manifestation n’a été organisée ni autorisée.
Par deux arrêtés, le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Charfadine Margui a interdit deux manifestations politiques prévues pour le vendredi 14 juillet 2023.
La première est celle du parti du Rassemblement pour la Justice et l’Equité (RAJET). La seconde est un meeting du Parti des Démocrates pour le Renouveau (PDR) prévue à la même date.
Les services du ministère de la Sécurité publique avancent comme motifs, l’absence des copies des arrêtés accordant l’autorisation de fonctionnement à ces partis, la non-mention de l’adresse du domicile de l’organisateur de la marche, et le non-respect du délai de dépôt.
Depuis la mise en place de la transition à N’Djamena en avril 2021 à la mort du président Idriss Déby Itno dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad, les manifestations pacifiques sont autorisées. Sauf que les organisateurs doivent au préalable se soumettre à certaines conditions. Il faut introduire une demande comportant les informations sur l’organisation, l’itinéraire, le mobile. Cette demande doit être déposée cinq jours francs avant la date prévue pour la manifestation.
Avec la survenance des sanglantes manifestations du 20 octobre 2022 qui ont fait une centaine de morts, le gouvernement a suspendu les autorisations de manifestation. Depuis lors, aucune manifestation n’a été organisée ni autorisée.
CA/ac/APA