Le secteur du tourisme, la progression de l’économie nationale et le Salon international de l’édition et du livre sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocainbs parus ce jeudi.
+L’Economiste+, qui évoque le secteur du tourisme, écrit que les dernières statistiques publiées par l’Observatoire du tourisme montrent une croissance en dents de scie prouvant ainsi que les chiffres peuvent aussi mentir, expliquant que les 4 millions d’arrivées du mois d’avril dernier, en hausse de 13% par rapport à 2019, se sont traduites par une baisse des nuitées de 8%.
Le rapport de l’Observatoire du tourisme annonce aussi que des marchés émetteurs classiques, allemand, hollandais et belge, ont connu des baisses importantes et que l’Espagne et le Royaume-Uni ont cartonné, ajoute-t-il.
Pour la publication, le gouvernement déploie, certes, des « efforts monstres » pour attirer les touristes, mais “on affiche des prix de l’aérien dépassant tout entendement, surtout en période estivale, en provenance et à destination du Maroc”.
Le risque est connu: la cherté des prix sera dissuasive pour les touristes, les MRE, et aussi les nationaux qui veulent se rendre à l’étranger en famille pour les vacances, relève-t-il.
Des paradoxes qui mettent en évidence une réalité désolante: la difficulté du système à mettre en place des synergies pour un tourisme plus cohérent, estime-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur le Salon international de l’édition et du livre, dont la 28ème édition se poursuit jusqu’au 11 juin à Rabat, relève plusieurs constats lors de cette édition, marquée par une abondance de questions sur l’adaptation de la chaîne du livre aux exigences de la mondialisation.
Premier constat à relever: cette année, les éditeurs ont réajusté leurs pendules à l’heure de la smartisation: ce n’est d’ailleurs plus un choix mais une nécessité, depuis que l’industrie du livre se plie aux desiderata de l’industrie 5.0, soit celle du digital et de l’automatisation.
De ce fait, moult maisons d’édition, bien de chez nous, sont devenues accessibles via le web, que ce soit pour l’édition ou pour la vente des livres à proprement parler, relève le quotidien.
Le deuxième constat concerne l’ouverture vers la langue de Shakespeare, qui se fait dorénavant bien plus remarquable que les éditions précédentes, comme en témoignent les drapeaux américains et britanniques qui sont fièrement brandis dans bien des stands du 28ème Salon, ajoute-t-il.
Mais il n’empêche que lors de cette édition, l’on se plaît tant à ressasser des questions classiques, qui reviennent comme une ritournelle dans ce type d’événements, de l’acabit de l’urgence de concilier le public avec la lecture et de le sensibiliser, sans relâche, quant à l’importance de la culture pour le développement humain, fait-il remarquer.
Le dernier constat est à la fois rassurant et alarmant: il concerne l’offre abondante que connaît le secteur en matière de production de livres, qui, hélas, n’est pas accompagnée par une bonne dynamique d’achat, note-t-il.
Abordant la progression de l’économie nationale, +Les Inspirations éco+ écrit que le long épisode de la flambée des prix a poussé les principales institutions financières internationales, à leur tête la Banque mondiale, à réviser à la baisse leurs perspectives de croissance du Maroc pour l’exercice 2023, en estimant que le PIB ne progresserait plus que de 2,5% cette année, faisant savoir qu’à ce niveau l’économie marocaine croîtrait tout de même à un rythme équivalent à celui de l’économie mondiale (2,69%).
Si l’inflation reste la principale cause, la Banque mondiale met également en avant les conditions climatiques défavorables, qui ne permettaient pas la normalisation de la production agricole, après de nombreuses années de sécheresse, note la publication.
Sans parler du chômage qui a explosé tous les records, lequel a dépassé, il y a deux mois, le pic pandémique en atteignant 12,9%, ce qui a induit un recul du taux de participation à la population active à 43,1%, ajoute-t-il.
Toutefois, le tableau n’est pas totalement noir, puisque le Royaume devrait continuer à capitaliser sur ses métiers mondiaux, en particulier le tourisme et l’industrie automobile, pour maintenir le rythme de croissance prévu, fait-il remarquer, notant que l’économie du pays retrouverait, à partir de 2024, un peu plus de vigueur avec une croissance attendue de 3,3%, laquelle devrait s’établir à 3,5% en 2025.
HA/APA