La régularisation des avoirs détenus à l’étranger, la gestion de l’eau et les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
Abordant la régularisation spontanée des avoirs détenus à l’étranger, +Les Inspirations éco+ écrit qu’à travers cette opération qui concerne les personnes physiques et morales résidentes au Maroc ayant constitué des avoirs et liquidités à l’étranger avant le 1er janvier 2023 et dont la résidence fiscale, le siège social ou le domicile fiscal est situé dans le Royaume, le gouvernement entend engranger des recettes rapidement et sans effort.
Véritable soubassement en matière de politique économique, ces opérations sont un moyen efficace pour rapatrier d’importants montants en devises, ce qui ne peut, au fond, qu’être bénéfique pour l’économie nationale et contribuer à préserver le climat de confiance chez les opérateurs économiques, estime le journal.
Au final, il s’agit d’une opération win-win qui permet aux personnes concernées, outre l’anonymat, de choisir leur banque pour effectuer leur déclaration sur la base d’un modèle préétabli par l’Office des changes, note-t-il.
+L’Economiste+, qui évoque la gestion de l’eau au Maroc, juge que le Maroc est confronté à l’une des plus grandes épreuves de stress hydrique, fragilisant très sérieusement les capacités d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, précisant qu’au cours des 5 dernières années, plus de 6,5 milliards de mètres cubes d’eau ont été perdus en mer.
De son côté, le baromètre de la pluie est à plat, une moyenne des précipitations au cours des trois derniers mois de seulement 21 millimètres, soit une chute de 67% par rapport à une année ordinaire, relève le quotidien.
Face à cette situation dramatique, le ministère de l’Intérieur vient de mobiliser les walis et les gouverneurs afin de traquer tous ces « luxes » que l’on se permettait lorsque cette ressource était allègrement pompée dans l’euphorie de sa disponibilité, relève-t-il.
+L’Opinion+, qui aborde les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui se sont engagés dans une série de frappes massives faisant revenir ce conflit à la case départ, écrit que pour le Maroc, qui maintient des relations économiques prometteuses avec Moscou tout comme Kiev, la politique de prudence basée sur une neutralité active et équilibrée demeure un atout majeur.
Depuis le début du conflit, le Royaume s’est positionné en se basant sur sa doctrine diplomatique fondamentale prônant le respect de l’intégrité territoriale des États, ainsi que des évidences comme la proscription du recours à la violence, constate la publication.
Deux ans plus tard, Rabat négocie avec Kiev les modalités de création d’un pôle céréalier ukrainien pour l’Afrique, sans pour autant rompre les liens solides avec les Russes, avec qui le business, surtout gazier, va bon train, fait-il remarquer.
Maintenant que la nouvelle année s’annonce aussi chamboulée que les précédentes, le Maroc a tout intérêt à chercher comment engranger davantage les dividendes issus de cette situation, soutient-il.
HA/APA