Le climat des affaires au Maroc, les implications des mesures prises par le gouvernement pour faire baisser les prix des produits alimentaires et la crise ukrainienne sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Economiste+, qui s’intéresse au climat des affaires au Maroc, écrit que les bouleversements au niveau international offrent de grandes opportunités à saisir en matière d’attraction des IDE, notant que le Maroc se positionne dans cette course, en misant sur l’amélioration des conditions structurelles du climat des affaires.
Le Maroc est appelé à accélérer la cadence des réformes en cours, estime le journal, faisant savoir que des efforts ont été déjà menés en termes de simplification des procédures, en réduisant notamment le nombre des documents et formalités.
De nouveaux décrets seront examinés lors du Conseil de gouvernement programmé demain, l’objectif étant de définir un délai à ne pas dépasser en matière de traitement des demandes liées à l’acte d’investir, et d’étendre la logique de simplification aux collectivités territoriales, ajoute-t-il.
Mais, au-delà des déterminants de l’attractivité, déjà consacrés, comme la stabilité politique, la résilience du cadre macro- économique, il est important d’accélérer la mise en place d’une nouvelle génération de réformes, pour ne pas rater cette fenêtre de tir. Cela permettra d’activer des leviers comme la facilité d’accès au foncier ou le renforcement de la sécurité juridique et judiciaire, qui influencent la décision d’investir, note-t-il.
+Les Inspiration Eco, qui évoque les impacts des mesures prises par le gouvernement pour réduire les prix des denrées alimentaires,écrit que dans la foulée de l’instauration des quotas sur les exportations de tomates pour stimuler l’offre locale et faire baisser les prix en perspective du mois de Ramadan, le gouvernement vient tout juste d’élargir la liste des produits qui font l’objet de mesures de restrictions quantitatives à l’importation et à l’exportation, sur fond d’inflation des prix des produits frais.
Les raisons de l’application de ces restrictions sont aussi nombreuses que logiques, estime le quotidien, expliquant que le gouvernement entend, à l’évidence, garantir un approvisionnement suffisant et stable des marchés internes, particulièrement à l’approche des périodes de rush pour justement contribuer à la baisse des prix des produits alimentaires, constate l’éditorialiste.
Il s’agit d’assurer et de garantir la sécurité et la qualité des produits exportés via le contrôle, à la fois de l’offre et de la demande, pour réduire au maximum la spéculation et ainsi encadrer le commerce international des produits en question, explique-t-il.
+Le Matin+ se fait l’écho de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a affirmé, que le Maroc « n’est pas partie au conflit armé opposant la Russie à l’Ukraine », soulignant que le Royaume « n’a pas participé et ne participe pas, sous quelque forme soit-elle, à ce conflit ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le vice-ministre fédéral autrichien des Affaires européennes et internationales, Peter Launsky, à l’issue de leurs entretiens, Nasser Bourita a indiqué que le Maroc, en tant que membre de la communauté internationale, traite ce conflit comme une question qui affecte la paix et la sécurité mondiales, avec ses conséquences importantes sur les plans économique et social.
Le ministre a, dans ce sens, soutenu que la position du Royaume vis-à-vis du conflit russo-ukrainien repose sur les principes de préservation de la souveraineté des Etats et le respect de l’intégrité territoriale des pays membres des Nations Unies, le règlement pacifique des différends, l’appui d’une politique de voisinage constructive, ainsi que le respect des principes du Droit international et de la charte des Nations Unies.
Partant de cette position, a-t-il ajouté, « à chaque fois qu’il y a un vote au sein de l’ONU et de ses agences spécialisées, le Maroc s’abstient de voter sauf lorsque la résolution concerne les principes de la Charte des Nations Unies et les principes du Droit international et selon les quatre principes qu’il défend ».
Et de poursuivre que le Royaume vote toujours en faveur de ces résolutions du moment qu’elles visent la préservation de l’intégrité territoriale des Etats, l’adoption des modes pacifiques pour la résolution des conflits et cadrent parfaitement avec la légalité internationale et les résolutions des Nations Unies.
HA/APA