Les conséquences des grèves répétées des professeurs, les droits d’importation sur les smartphones et la digitalisation au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Economiste+, qui aborde les conséquences des grèves répétées des professeurs, indique que plusieurs dizaines de milliers de familles ont décidé de sortir du système de l’enseignement public, paralysé depuis plusieurs semaines par des grèves à répétition des enseignants, pour aller dans le privé, alors que d’autres familles veulent sauter le pas, mais elles sont pénalisées par les finances qui ne suivent pas.
Cette semaine va permettre à certaines familles de patienter encore un peu, histoire de voir si les discussions avec les syndicats représentatifs vont aboutir, relève le quotidien, estimant que des compromis sont encore possibles d’autant que le ministre de tutelle a renoncé à certaines dispositions du statut unifié, d’ailleurs, gelé à la suite d’une réunion du chef du gouvernement avec les centrales syndicales.
Un autre round de dialogue consacré aux finances est programmé pour ce mercredi, une rencontre qui devra trancher sur l’existence ou non des hausses de salaires et surtout les modalités de versement, relève-t-il.
En tout cas, dans la gestion de ce dossier, le ministre n’est plus tout seul: après le chef du gouvernement et deux de ses collègues, la nouveauté réside dans l’entrée en lice du ministère de l’Intérieur, qui a déjà mobilisé des gouverneurs et des walis afin de lancer un appel aux enseignants grévistes pour saisir la main tendue et regagner leurs classes, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui évoque les droits d’importation sur les smartphones, écrit que l’adoption par la Commission des Finances à la deuxième Chambre d’un amendement au Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 visant à faire baisser les droits d’importation sur les smartphones à 17,5%, contre 30% initialement proposé par le gouvernement est un “petit soulagement”, puisqu’un taux aussi élevé aurait eu un impact important sur les consommateurs et les vendeurs.
Jusqu’à aujourd’hui, les smartphones étaient soumis à des droits de douane de 2,5%, un taux réduit qui avait pour objectif de permettre au plus grand nombre l’accès à cet outil devenu si incontournable dans la vie quotidienne des citoyens, rappelle journal.
Si l’amendement des Conseillers parlementaires est définitivement entériné, les droits d’importation seront multipliés par 7, ce qui paraît injuste, puisque toutes les catégories de population, même celles qui utilisent leur smartphone pour recevoir les aides sociales directes, seront impactées, déplore-t-il.
Dans sa recherche effrénée de nouvelles ressources fiscales, le gouvernement oublie qu’il est en train de créer un effet de déplacement de la consommation vers le marché noir, prévient-il.
Dans ce secteur, les actions des autorités apparaissent comme étant en contradiction : elles cherchent simultanément à lutter contre et à intégrer l’économie informelle, tout en imposant une pression fiscale élevée sur les vendeurs légaux de smartphones, constate-t-il, estimant que ces deux démarches risquent de se révéler infructueuses.
Évoquant la digitalisation au Maroc, +Les Inspirations éco+ se demande si les Marocains seront en mesure, dans un avenir proche, d’acheter un véhicule sans rencontrer le vendeur, notant que le marché s’oriente de plus en plus vers cette tendance et qu’acheter une voiture en ligne, du début à la fin du processus, deviendrait bientôt un acte assez banal en Europe.
Selon la publication, au Maroc, tout porte à croire que les marques suivent la même direction et que l’opération séduction commence désormais sur le net, avant de se poursuivre en live chez le vendeur pour découvrir le véhicule dans la vie réelle.
Mais, ce dernier point “sera difficile à contourner pour l’acheteur”, d’autant plus qu’au Maroc, mais aussi dans le monde, le client “aura toujours besoin de tester son nouveau jouet avant de l’acheter”, note-t-il.
Et il y aussi notre culture, car même si les écrans prennent de plus en plus de place dans notre quotidien, un Marocain aura toujours ce besoin d’être rassuré avant l’acte d’achat, ajoute-t-il.
HA/APA