L’offre des hôtels pour l’Aïd Al Adha, les enjeux de l’application de la retenue à la source prévue par la loi de finances et la réforme de l’université sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les tarifs proposés par les hôtels à l’occasion de l’Aïd Al Adha, écrit que si les familles se rassemblent pour renouer avec des traditions ancestrales spécifiques à cette fête religieuse, les hôtels et Riads s’activent pour mettre en place des offres adaptées aux ménages marocains qui ne fêtent pas l’Aïd, ou du moins pas de manière traditionnelle en raison des difficultés logistiques qu’il implique, mais qui ne veulent pas non plus frustrer leurs enfants en les maintenant à domicile pendant cette période de vacances.
D’Agadir à Tanger, en passant par Marrakech, Saïdia ou encore Dakhla, les décorations festives ornent les halls d’entrée et les espaces communs des établissements hôteliers, créant une ambiance festive qui plonge leur clientèle dans l’esprit de l’Aïd, le tout est couronné par des festivités gastronomiques, des animations et des shows tout au long de la journée, relève le quotidien.
Cependant, la grille tarifaire proposée coupe l’appétit: si le premier réflexe de certains professionnels en cette période est de mettre le paquet sur les réductions, plusieurs établissements profitent de la double contrainte des ménages, les obligeant à payer « trop cher » leur séjour, déplore-t-il.
Abordant la retenue à la source, qui avait fait couler beaucoup d’encre au moment de l’adoption de la loi de Finances de l’actuel exercice, +Les Inspirations éco+ estime que ce dispositif, qui avait poussé les professions libérales et les indépendants à monter au créneau jugeant la mesure trop pénalisante, “est une véritable réussite”, puisqu’il est à l’origine de la hausse de près de 6% des recettes de l’impôt sur le revenu, en mai dernier.
La dynamique de la retenue à la source a déjà mobilisé la moitié de la rallonge de 10 milliards DH (1 euro = 11 DH) tout récemment décidée par le gouvernement, relève le quotidien.
Ceci dit, un îlot de résistance persiste auprès de certains libéraux, en particulier les robes noires, et pourtant, ils sont tout de même parvenus à arracher de l’Exécutif de nombreux avantages pour se conformer au nouveau dispositif, comme la mise hors champ des honoraires perçus sur les dossiers liés aux conflits individuels du travail ou l’exemption quinquennale des avocats nouvellement inscrits au barreau, note-t-il.
Le succès de la retenue à la source donne des idées aux pouvoirs publics qui ambitionnent la duplication de la mesure sur la TVA puisque 2024 sera l’année du démarrage de la réforme de cet impôt indirect, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui revient sur la réforme de l’université, rapporte que le ministère chargé de l’enseignement supérieur a planché sur un grand chantier, celui de la licence nouvelle génération, expliquant que la réforme reprend les orientations phares du projet du bachelor abandonné en 2021, tout en gardant trois ans d’études.
Cette réforme est complétée par des nouveautés: un programme de doctorants moniteurs destiné à former une nouvelle génération d’enseignants, un deuxième pour la mobilité nationale des étudiants, des instituts d’excellence au sein des facultés réputées pour être des fabriques à chômeurs, des écoles de coding dans toutes les universités, une diversification des spécialités et un focus sur le digital, entre autres, relève la publication.
Le gouvernement a, en outre, opté pour une nouvelle orientation, confirmée par le chef du gouvernement lors de son dernier passage au Parlement, en l’occurrence celle de la multiplication des campus universitaires.
Akhannouch avait laissé entendre que des régions comme Agadir et Casablanca avaient besoin de 2 ou 3 universités publiques au lieu d’une, et ce, afin d’en finir avec les petits noyaux dénués de moyens et peu propices à la vie étudiante, note-t-il.
L’université publique s’apprête à prendre un nouveau virage, qui ne doit pas être raté, car les conséquences seraient tout simplement désastreuses, estime-t-il.
HA/APA