La problématique de la hausse des prix, l’attraction des investissements et le virement interbancaire instantané sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+, qui revient sur la problématique de la hausse persistante des prix, écrit que certes, les goulots d’étranglement persistants, dus principalement aux tensions géopolitiques en Europe, pèsent lourdement sur les prix au marché national, mais que les facteurs endogènes, dont les intermédiaires, s’accaparent l’essentiel de la responsabilité.
Que ce soit du côté des agriculteurs-producteurs ou des clients finaux, des voix se lèvent de plus en plus pour dénoncer le diktat de ces derniers, qui opèrent dans le noir, déréglant les lois de l’offre et de la demande dans le marché national, constate le journal.
Pour assurer plus de fluidité et de transparence, le gouvernement mise sur la généralisation des marchés de gros de nouvelle génération, mais au regard des réalités sociales, tout porte à croire que cette démarche pourrait bien améliorer la situation, mais ne pourrait pas venir à bout des intermédiaires, estime-t-il.
Vu l’enracinement des intermédiaires dans les différents circuits de commercialisation de produits alimentaires, l’éditorialiste souligne la nécessité de les combattre via une approche multidimensionnelle qui ne se limite pas à la modernisation des marchés, mais qui s’attaque aux aspects qui favorisent toute intermédiation inutile, à même de rapprocher le producteur du consommateur final.
Il souligne également l’importance majeure de veiller à accélérer la digitalisation des administrations pour que le circuit de commercialisation soit prémuni des interventions humaines.
+L’Economiste+, qui aborde l’attraction des investissements, estime que le Maroc a tout le potentiel nécessaire pour se construire une véritable base d’investissements sur son territoire.
Entamée ces 20 dernières années, sa transformation lui a permis, certes, de faire émerger des boosters de l’attractivité, mais il faut aujourd’hui accélérer la cadence, car il existe encore des batailles à gagner, telles que le défi de traduire les grandes orientations en actes concrets, relève l’éditorialiste.
De même, développer l’investissement en « stratégie appliquée », “une stratégie valable partout et à tous les étages, du vaste bureau de l’autorité administrative à celui du PDG, en passant par la plus petite des arrière-boutiques de province”, ajoute-t-il.
Désormais, que le patron voit venir seul les changements ne suffit plus: ses équipes, son banquier, son fournisseur ou encore le caïd du quartier doivent aussi sentir l’air du temps et se comporter en conséquence, car “il faut vraiment en finir avec l’hallucinant gap entre les discours et la réalité”, estime-t-il.
“On ne peut pas vouloir attirer des investisseurs et leur présenter en face un parcours totalement hors-sol et d’un autre âge. Ça ne peut plus fonctionner comme ça”, estime-t-il.
+Le Matin+ rapporte que dans le cadre des objectifs visant la modernisation du système de paiement national et la diversification des moyens de paiement électroniques, la banque centrale et le Groupement pour un Système interbancaire Marocain de Télécommunication (GSIMT), ont convenu du lancement, le 1er juin prochain, du virement interbancaire instantané.
« Comme le développement de ce nouvel instrument de paiement dépendrait dans une large mesure du coût supporté par les usagers, j’estime que sa tarification devrait être réfléchie sur le long terme et gratuite pour une période transitoire de 3 mois », indique Abdellatif Jouahri, wali de Bank AL Maghrib dans une correspondance adressée au président du Groupement professionnel des banques du Maroc.
HA/APA