La restauration mobile, le recouvrement des impôts et les dernières pluies enregistrées au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
Commentant l’activité des camions-restaurants dans certaines villes du Royaume, +L’Économiste+ écrit que l’annonce de l’autorisation de ce nouveau mode de restauration, notamment à Casablanca, fait monter au créneau la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide, qui dénonce une concurrence déloyale.
Cette levée de boucliers témoigne d’abord d’une peur vis-à-vis d’un nouveau concept dont ils ne maîtrisent pas les codes, car “les food trucks ne se limitent pas à une nouvelle manière de vendre de la nourriture, c’est surtout un nouvel état d’esprit”, relève le quotidien.
Certes, à Casablanca, comme dans les autres villes où pourraient s’implanter les activités de restauration mobile, plusieurs points sont encore à régler, tels que la délimitation des lieux d’implantation de ces camions et la définition des cahiers des charges de salubrité et de sécurité alimentaire, mais “ce qui est sûr, c’est que les food trucks c’est plus de nouveaux postes d’emploi, plus de recettes fiscales, plus de couverture sociale”, ajoute-t-il.
Les fermetures en série dont souffrent certains opérateurs classiques peuvent s’expliquer par différents facteurs, qui ne se limitent pas uniquement à la montée de la concurrence des nouveaux concepts.
Ces opérateurs doivent surtout admettre que, dans une économie de marché, les transformations sociales accélèrent aussi le changement des paramètres économiques, débouchant sur des “destructions créatrices”, processus par lequel l’irruption d’innovations défie les entreprises déjà implantées, et conduit les moins productives à disparaître, fait-il savoir.
Abordant le recouvrement des impôts, +Les Inspirations éco+ écrit que les inspecteurs du fisc ont réalisé un record historique en 2023, en réussissant la prouesse d’engranger la somme de 14 milliard DH au titre du contrôle fiscal.
Si la Direction générale des impôts a pu drainer 1 milliard DH de plus que l’année précédente, c’est en grande partie induit par l’effet mécanique de l’extension de l’assiette et l’amélioration ciblage des dossiers facilité par la base des données du fisc, qui a aussi contribué à la réalisation de ce rendement record du contrôle fiscal, explique le journal.
En tout cas, indépendamment de leur issue, les vérifications fiscales se terminent pour leur majorité par un accord à l’amiable et cette stratégie “win-win”, développée par le fisc depuis une dizaine d’années, s’avère gagnante, constate-t-il.
Les 14 milliards DH devraient pour leur majorité servir à solder l’encours des crédits de TVA, ce qui constitue “une véritable bouffée d’oxygène pour de nombreux chefs d’entreprises”, note-t-il
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les dernières pluies enregistrées dans plusieurs régions du Royaume, écrit que même si ces pluies sont relativement tardives, elles peuvent encore sauver la saison agricole, et remplir les barrages en prévision d’une saison estivale qui s’annonçait compliquée.
Cet espoir est aussi manifeste dans les marchés de fruits et légumes: le choc de la sécheresse sur les prix n’a pas eu lieu, contrairement aux années précédentes, où l’inflation galopante avait éreinté les poches des Marocains entre 2022 et 2023, à cause notamment d’une baisse de l’offre agroalimentaire, relève le journal.
Quelques semaines avant le Ramadan, les prix des légumes restent stables, et ont même reculé pour certains produits comme la tomate, ajoute-t-il.
HA/APA