Ce programme, qui vise à transformer les systèmes alimentaires et l’agriculture par la recherche en partenariat avec l’Afrique, a réaffirmé sa dynamique de recherche et d’innovation lors de sa seconde assemblée générale, qui s’est tenue à Saly (Sénégal), le 25 janvier 2024.
« Transformer les systèmes alimentaires et l’agriculture par une recherche en partenariat avec l’Afrique (TSARA) », est un programme mis en place conjointement par l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA), le Centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et une vingtaine d’instituts africains de recherche agronomique dont l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).
D’après ses promoteurs, le TSARA a pour objectif « de développer ensemble une recherche partenariale de haute qualité, tournée vers l’impact, vers la formation et vers la co-construction d’innovations avec des acteurs du monde rural et urbain. Il s’agit aussi de renforcer les capacités, l’expertise et l’appui aux politiques publiques ».
Depuis son lancement en mars 2022, il a rassemblé 22 membres africains et français issus de 14 pays différents. Sous la co-présidence du Conseil pour la recherche agricole en Afrique du Sud (ARC, sigle anglais) et du Cirad, les dirigeants de 20 institutions de recherche et de formation nationales et régionales africaines, ainsi que de 2 institutions françaises, ont partagé les avancées significatives et validé l’agenda scientifique et le plan d’action élaborés en collaboration par ces équipes.
A l’issue de sa 2e assemblée générale, tenue le 25 janvier à Mbour dans l’Ouest du Sénégal, la gouvernance pour l’année 2024 a été confié à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement(Inrae) et à l’Isra pour une durée d’un an. Trois nouveaux membres associés ont aussi rejoint l’initiative. Il s’agit d’AgroParisTech, l’Institut Agro (France), et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal.
La déclaration de TSARA, extraite de sa charte, souligne l’engagement des organismes de recherche, universités, écoles, organisations sous-régionales, africains et européens, à mettre en œuvre un partenariat de recherche et d’innovation pour partager des connaissances, méthodes et réseaux.
Depuis mars 2022, huit groupes thématiques de TSARA ont travaillé via des webinaires, rassemblant jusqu’à 60 participants des 22 membres, pour établir un état des lieux des connaissances scientifiques. Ces groupes ont identifié des priorités de recherche, notamment sur les sols, l’eau, la forêt, la transition agroécologique, la durabilité des systèmes alimentaires, la santé humaine, animale et des paysages, ainsi que sur le travail et l’emploi.
La deuxième assemblée générale a également mis en lumière les actions déployées depuis la première assemblée générale. Des projets pilotes, tels que MAHDIA et FAMA, ont été initiés, promouvant respectivement l’agroécologie et la résilience hydrique, ainsi que la nutrition, avec la collaboration d’institutions marocaines, tunisiennes, sénégalaises, et françaises.
Les membres de TSARA ont lancé 12 projets starters ou d’interconnaissances, tels que Soil Africao et Employae, visant à étudier la fonctionnalité des sols en Afrique de l’Ouest et à explorer le nexus Emploi/Transition agroécologique. Ces projets sont soutenus par des actions incitatives d’INRAE et du Cirad.
La deuxième assemblée générale a validé l’agenda scientifique de TSARA et le plan d’action, alignés sur les objectifs de l’initiative. Elle a renforcé l’organisation du socle scientifique, ouvert TSARA à de nouveaux membres, et préparé la mise en place d’un comité consultatif externe constitué d’experts d’Afrique et d’Europe, ainsi que de partenaires multilatéraux.
TSARA continue de mobiliser des ressources humaines et financières pour renforcer la coopération en recherche et innovation, contribuant ainsi à la promotion d’une agriculture, de systèmes alimentaires et de paysages durables en Afrique et en Europe. L’initiative reste ouverte à de nouveaux partenaires, renforçant ainsi les liens entre les continents dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement.
CP/te/APA