C’est son 2e face-à-face avec les journalistes depuis sa prise de pouvoir en septembre 2022.
« On ne négocie avec les terroristes. Il n’est pas question », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré, dans une interview diffusée jeudi à la télévision nationale.
Il a indiqué que la seule option sur la table est de les combattre. « Pas une seule portion du territoire ne sera léguée », a insisté le président de la Transition.
Il a estimé que les pourparlers avec les groupes jihadistes qui ont permis la tenue des élections en 2020 furent « une humiliation pour l’armée ».
« Des militaires ont été sommés de rester dans les casernes. Cela a rompu la confiance entre les populations et l’armée car les soldats n’allaient pas au contact de l’ennemi malgré les appels au secours », a déclaré le capitaine Traoré.
Grâce à la contrepartie financière reçue, a expliqué Ibrahim Traoré, les groupes jihadistes ont pu acquérir des matériels de télécommunication de pointe pour communiquer entre eux.
Pour lui, c’est la raison pour laquelle ils ont détruit les pilonnes des réseaux de téléphonies mobiles.
« On a été nargué (…) voilà ce que négocier donne (…) On va combattre », a indiqué le capitaine Traoré, préférant l’approche du tout sécuritaire, contrairement à son prédécesseur.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, auteur du coup d’Etat de janvier 2022 contre Roch Marc Christian Kaboré, avait entamé des négociations avec les groupes armés non étatiques. Ce qui avait permis, selon le gouvernement d’alors, de libérer l’axe Djibo-Ouagadougou.
DS/ac/APA