Le Premier ministre a affirmé, mardi devant les députés, que son gouvernement compte recruter de nouveaux supplétifs civils de l’armée pour lutter contre le terrorisme.
« Notre ambition est de porter le nombre des V.D.P. (Volontaires pour la défense de la patrie) à cent mille (100 000) et même au-delà », a annoncé Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, chef du gouvernement de transition.
Ce complément d’effectif vise à faire en sorte que « les populations, en tout temps, soient en mesure d’assurer elles-mêmes leur propre sécurité (…) même dans les coins les plus reculés du pays», a estimé Me Kyelem de Tambèla.
Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée dont 35 000 à vocation communale et 15 000 nationaux. Il a reçu la candidature de plus de 90 000 personnes, a rapporté en novembre dernier, la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).
Le Premier ministre a assuré qu’ils ont été dotés en équipements après leur formation.
« Chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des V.D.P. et les forces de sécurité intérieure. Les dotations ont commencé et se poursuivent. Non seulement des équipements ont été acquis, mais ils ont été acquis à des coûts relativement faibles », a expliqué le chef du gouvernement.
L’armée a annoncé, en février 2023, que ses enrôlements se feront prioritairement au sein des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
En proie à une insurrection jihadiste depuis 2015, le Burkina Faso est le pays africain le plus impacté par le terrorisme en 2022, selon l’indice global du terrorisme. Cette situation est à l’origine d’une instabilité institutionnelle ayant conduit le pays à deux coups d’État la même année.
DS/ac/APA