Le chef d’état-major des armées françaises a effectué une visite à Cotonou durant le weekend.
Le patron de l’armée français, le général Thierry Burkhard est catégorique, la France, n’a aucune base militaire au Bénin et ne compte pas en ouvrir.
Il a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue béninois, le général Fructueux Gbaguidi. Le chef de l’Armée française dément ainsi les rumeurs persistantes annonçant que Cotonou et Paris ont conclu un accord secret pour que les forces françaises au Sahel qui ont quitté le Niger après le coup d’Etat du général Abdourahmane Tiani, soient accueillies dans une caserne en construction dans le nord du Bénin.
« Non, il n’y a pas de base militaire permanente française au Bénin, il n’y a pas de mission militaire permanente française au Bénin. Il y a des détachements opérés en coordination avec les forces armées béninoises qui répondent à des besoins exprimés où des militaires français viennent conduire des détachements d’instruction opérationnelle pour une durée donnée et quand la mission finit, on repart», a expliqué le général Burkhard.
Poursuivant, le chef d’état-major des armées du Bénin, le général Fructueux Gbaguidi a souligné qu’une base militaire se décide à deux. « Le Bénin n’a pas reçu de demande, le Bénin n’a pas fait de demande. Une base militaire est physique avec des bâtiments, avec des aérodromes, avec des aéronefs. Il n’y en a pas », a martelé le chef de l’armée béninoise. Le général Fructueux Gbaguidi rappelle que la France aide le Bénin à lutter contre le terrorisme qui frappe une partie du nord du pays et que dans ce partenariat, il n’est nullement prévu l’installation de base militaire sur le territoire béninois.
Le chef d’Etat-major des armées françaises a quitté Cotonou dans la soirée de samedi après avoir rencontré le ministre en charge de la défense, Fortuné Alain Nouatin.
Le haut commandement de l’armée béninoise a indiqué que la visite du général Thierry Burkhard s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre Cotonou et Paris.
RK/ac/APA