Bamako qui s’est rapproché de Niamey a menacé de quitter la Cédéao si l’institution régionale intervient militairement au Niger pour rétablir le président Bazoum.
L’information a été confirmée par le président de la Transition au Mali, Le colonel Assimi Goïta sur sa page Twitter. Il a déclaré avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue russe, le président Vladimir Poutine.
L’entretien a tourné autour de la situation qui prévaut au Niger où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) continue de brandir la menace d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel à travers un retour du président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Dans son message sur Twitter, le président de la transition malienne affirme avoir souligné auprès de son homologue russe « l’importance d’un règlement pacifique de la situation pour un Sahel plus stable ».
Cet appel intervient au moment où le Mali et le Burkina Faso, tous les deux dirigés par une transition, ont exprimé leur solidarité et leur soutien envers les nouvelles autorités militaires du Niger. Les autorités de ces deux pays qui ont même envoyé une délégation à Niamey ont déclaré considérer « une intervention militaire sur le Niger comme une déclaration de guerre ».
Pour ces deux autorités « toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cédéao. Bamako et Ouagadougou ont aussi menacé de prendre des mesures de « légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ». D’ailleurs, ces deux pays en plus de la Guinée ont indiqué ne pas adopter les sanctions prononcées par la Cédéao contre le Niger.
Depuis le putsch militaire survenu le 26 juillet dernier, l’axe Bamako-Niamey s’est renforcé. Cela s’est traduit à travers deux visites effectuées par le N°2 de la junte nigérienne le général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre de la Défense, à Bamako. Cela a été suivi par un déplacement au Niger du ministre porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga accompagné du chef du département de la Défense, le colonel Sadio Camara venus exprimer leur solidarité aux autorités militaires nigériennes en quête de soutien.
MD/ac/APA