Le chef de l’exécutif de la région du Nord aurait été perdu par sa supposée proximité avec un chef rebelle.
Après son entrée dans la ville de Kidal, considérée jusqu’ici comme le fief de la rébellion, le 14 novembre dernier, l’armée tente de consolider son assise. C’est ainsi qu’elle procède à des perquisitions et des patrouilles afin de mettre la main sur d’éventuels complices des rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) que l’Etat considère comme des terroristes.
A cet effet, une conversion téléphonique a été intercepté entre un chef rebelle du nom de Algabass Ag Intalla et le gouverneur de Kidal, le colonel Fodé Malick Sissoko. Dans cet échanges, ce dernier prêtait allégeance au premier et lui assurait de sa disponibilité à mettre en péril toute initiative tendant à marquer le retour de l’Etat dans la vile de Kidal. le moment, il n’y a aucune indication sur la période durant laquelle cette conversation a eu lieu, même si des propos montrent que c’était avant la fête nationale de l’indépendance, le 22 septembre dernier. Les deux personnalités ont convenu de ne permettre aucune manifestation entrant dans le cadre des festivités du 22 septembre jusqu’à nouvel ordre. Sans compter le fait que le gouverneur assurait qu’on l’empêchait de retourner à Kidal, mais qu’il a toujours fait fi de ses avertissements et mises en garde.
Tout compte fait, le chef de l’Exécutif local de Kidal a été interpellé pour être interrogé. Cette situation intervient alors que l’État tente de consolider à travers plusieurs actions l’entrée de l’armée dans la ville de Kidal, une première depuis une décennie. Pour l’heure, même si l’entrée de l’armée dans la ville de Kidal est une importante étape dans le cadre de la reconquête de l’ensemble du territoire national, beaucoup reste encore à faire. Ce, d’autant plus que la région de Kidal qui fait plus de 260 000 km² n’est pas encore totalement sous le contrôle de l’État. Il y a aussi des interrogations sur la capacité de réplique surtout qu’aucun bilan ne permet d’établir les pertes dans leurs rangs et aucun membre de leur commandement politique ou militaire n’a été neutralisé, selon plusieurs sources y compris sécuritaires.
MD/ac/APA