L’Union africaine (UA) a appelé au calme et à la retenue au Kenya suite aux manifestations des groupes d’opposition qui ont fait des morts, alors que des bandes rivales ont pillé et détruit des biens, a-t-on appris mardi.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, s’est dit « profondément préoccupé » par les violences qui ont entraîné des morts et l’interruption de certaines activités économiques à Nairobi et dans d’autres villes du pay,s où les partisans de la coalition d’opposition Azimio La Umoja One Kenya, dirigée par leur chef Raila Odinga, manifestaient.
« Le président exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de calme et à engager le dialogue pour résoudre les différends qui peuvent exister dans l’intérêt suprême de l’unité et de la réconciliation nationale », a déclaré M. Faki.
Les partisans de M. Odinga sont descendus dans la rue pour la deuxième semaine, protestant contre le coût élevé de la vie et « l’opacité inhérente à la Commission électorale indépendante », que M. Odinga accuse de l’avoir écarté du scrutin présidentiel de l’année dernière au profit de William Ruto, qui l’a finalement emporté.
La victoire de M. Ruto a toutefois été confirmée en septembre par la Cour suprême, qui a qualifié les preuves fournies par M. Odinga de « paroles en l’air ».
Le patron de la Commission de l’Union africaine a appelé au dialogue, mais a également exprimé son soutien total au gouvernement kenyan. Les observateurs de l’UA avaient approuvé le résultat de l’élection l’année dernière.
« À cet égard, le président souhaite rappeler le bon déroulement des élections générales d’août 2022 au Kenya et la confirmation unanime du résultat de l’élection par la Cour suprême », a-t-il poursuivi.
Deux personnes ont été abattues à Kisumu lors des manifestations, tandis que des hommes de main ont attaqué les propriétés de M. Odinga et de son allié, l’ancien président Uhuru Kenyatta. La ferme de M. Kenyatta a été incendiée, des hommes de main ont pillé son bétail et coupé des arbres.
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