Les nouvelles autorités demandent à la communauté internationale de leur faire confiance.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné, à travers deux communiqués, le coup d’Etat contre Mohamed Bazoum. L’organisation régionale a décidé d’aller plus loin.
Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de l’institution régionale en remplacement de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, le Nigérian Ahmad Bola Tinubu a annoncé vendredi, en début de soirée la tenue d’un sommet extraordinaire le dimanche 30 juillet à Abuja. Les dirigeants ouest-africains tenteront au cours de cette rencontre de définir la ligne de conduite à suivre par rapport aux putschistes nigériens.
Après dix ans de vie démocratique, ce pays d’Afrique de l’Ouest qui a connu quatre coups d’Etat depuis son accession à la souveraineté internationale, a renoué avec l’instabilité politique. Dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juillet, un groupe de militaires conduit par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani a renversé le président Mohamed Bazoum. Les putschistes qui ont annoncé la création d’un Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) reprochent aux autorités déchues d’avoir failli dans leur stratégie de sécurisation du pays confronté à des attaques jihadistes dans l’Ouest et dans l’Extreme-est.
Le général Tchiani qui ne s’est dévoilé que vendredi matin comme président du CNSP a également décrié la gouvernance économique et sociale du président Bazoum dont la libération est exigée par la Communauté internationale.
En visite au Nigeria, le président béninois, Patrice Talon a assuré jeudi 27 juillet que « tous les moyens seront utilisés au besoin », mais précise que la voie pacifique reste prioritaire pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
AC/APA