Les troupes ougandaises de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) ont achevé leur retrait de l’est de la République démocratique du Congo après l’expiration du mandat de la Force le 8 décembre, a annoncé l’organisme régional le 14 décembre, ont rapporté vendredi les médias locaux citant une source militaire régionale.
La force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a commencé à retirer ses troupes de l’est de la République démocratique du Congo au début du mois de décembre, le premier groupe – les troupes kenyanes – ayant quitté l’aéroport international de Goma le 3 décembre, après un an de déploiement. Une réunion des chefs d’armée de la CAE tenue à Arusha, en Tanzanie, le 6 décembre, a adopté le plan de retrait de la force régionale.
La sortie des troupes est intervenue après que Kinshasa a refusé de renouveler leur mandat, une décision qui a été communiquée au sommet de la CAE le 24 novembre.
Le premier commandant de la force régionale, le général de division Jeff Nyagah a démissionné en avril, invoquant des menaces pour sa sécurité. Kinshasa voulait que la force régionale combatte le M23, ce qui ne faisait pas partie de son mandat opérationnel.
La force régionale achèvera son retrait le 7 janvier. Elle a annoncé qu’elle remettrait ses positions aux troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui sont attendues dans l’est de la République démocratique du Congo d’ici la fin du mois de décembre.
La force régionale de l’EAC – avec des troupes du Kenya, du Burundi, de l’Ouganda et du Sud-Soudan – a été déployée dans l’est de la République démocratique du Congo en novembre 2022 pour soutenir les efforts de paix et surtout observer le retrait des rebelles du M23 des positions qu’ils avaient prises à l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu.
La RD Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 – des allégations que Kigali rejette, précisant que la rébellion est une question interne au Congo.
L’Est de la République démocratique du Congo abrite plus de 130 groupes armés locaux et étrangers, dont les FDLR rwandaises, une organisation génocidaire formée au milieu de l’année 2000 par les restes des auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsis.
CU/abj/fss/ac/APA