Le général de brigade Idriss Dokony Adiker argue qu’il n’a pas encore atteint l’âge d’admission d’office à la retraite.
Cité parmi les officiers généraux de l’armée tchadienne admis à la retraite les officiers généraux de l’armée tchadienne admis à la retraite, le général de brigade Idriss Dokony Adiker a réagi. Dans une lettre adressée au Président de transition, chef suprême des Armées, l’ancien ministre de la Sécurité publique conteste sa mise à la retraite.
Pour l’intéressé, il n’a ni atteint l’âge d’admission d’office à la retraite (62 ans) ni demandé une retraite anticipée ni atteint d’une infirmité incurable ou d’une quelconque incapacité. « Je suis né le 15 juillet 1964, je totalise aujourd’hui 58 ans 11 mois et un jour. Etant spécialiste des blindés, mon départ à la retraite doit se faire à 62 ans conformément à l’Annexe de l’Ordonnance n°002 du 13 janvier 2023 portant Statut général des Militaires », se défend le général Idriss Dokony Adiker.
Il suppose que sa mise à la retraite serait due « à une erreur d’appréciation ou d’une confusion de sa demande de mise en disponibilité ».
En date du 15 mai, le général Idriss Dokony Adiker a adressé une lettre au ministre de la Défense, général Daoud Brahim Yaya où il demande une mise en disponibilité de deux ans. Dans cette lettre, il décrit l’injustice qu’il a et continue de subir au sein des forces armées en matière d’avancement de grade. « J’ai subi une première injustice qui a fait de moi le plus jeune officier général à être admis à la 3e section. Malgré la nouvelle Ordonnance qui définit clairement le temps de passage d’un grade à un autre, je me rends compte que je suis en train de subir une nouvelle injustice », avait-il fait ressortir dans sa lettre.
Promu au grade de général de brigade en 2007, Idriss Dokony Adiker a toujours le même grade, 16 ans après. Pourtant, dit-il, 90% de ses promotionnaires ont été promus soit à de grade de général de corps d’armée voire général d’Armée pour certains.
L’armée tchadienne compte environ 500 généraux, soit plus que le Nigéria, la France et les Etats-Unis. Depuis 2011, aucun général n’est parti en retraite en raison du gel de cette mesure. Officiellement, pour éviter qu’ils tombent dans la précarité et se retrouver en rébellion. Un général tchadien gagne dans les environs de 2 millions de francs CFA. En plus de cela, il bénéficie d’une prise en charge de l’Etat (gratuité de logement, d’eau, d’électricité, etc.)
CA/ac/APA