Le gouvernement à invité à mettre en place stratégie de lutte qui s’attaque à la fois à l’offre et à la demande.
La semaine dernière, des dizaines de personnes auraient été enterrées dans une fosse commune. Il s’agirait de toxicomanes tués par cette drogue appelée « Kush », un mélange de feuilles séchées et de produits chimiques.
Cette tragédie a suscité l’indignation dans tout le pays, unissant les citoyens de toutes les sensibilités politiques. Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette épidémie avant qu’elle n’emporte une génération.
« Nous perdons nos jeunes à un rythme alarmant », a déclaré Amina Sesay, une éminente militante, ajoutant : « Le gouvernement doit prendre les devants et s’attaquer à cette crise, non seulement par des mots, mais aussi par des actions concrètes ».
L’impression que ceux qui introduisent cette drogue destructrice dans le pays agissent en toute impunité ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. De nombreux citoyens se demandent pourquoi l’accent semble être mis uniquement sur les consommateurs, alors que la source du problème reste intacte.
« Comment pouvons-nous gagner ce combat si les personnes qui introduisent ce poison sont intouchables ? », s’est interrogé David Kamara, un dirigeant communautaire frustré. Selon lui, « nous avons besoin d’une stratégie globale de lutte qui s’attaque à la fois à l’offre et à la demande ».
Le gouvernement n’a pas encore donné d’explication claire sur l’enterrement de masse ou sur l’absence d’action contre les trafiquants de drogue. Cependant, le tollé général est indéniable. La Sierra Leone se trouve à un moment critique et a besoin d’une approche décisive et multidimensionnelle pour sauver sa jeunesse des griffes de « Kush ».
ABJ/fss/te/APA