Ils étaient condamnés le 2 décembre 2022 à des peines allant d’un à trois ans de prison ferme.
Les personnes condamnées dans le cadre des évènements du 20 octobre 2022 bénéficient d’une grâce présidentielle. Le président de la Transition Mahamat Idriss Déby a signé le décret y relatif lundi 27 mars, permettant à 259 personnes à bénéficier de cette mesure. Plutôt dans la journée, la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) avait appelé le président à gracier ces détenus, comme ce fut le cas avec les ex combattants du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT).
Ces personnes ont été condamnées à des peines allant d’un à trois ans d’emprisonnement ferme. Elles étaient reconnus coupables des faits d’attroupement non autorisé, destruction des biens, incendie volontaire, violence et voies de fait, trouble à l’ordre public et coups et blessures volontaires.
Le 20 octobre 2022, à l’appel des partis politiques tels les Transformateurs, et la plateforme citoyenne Wakit Tama, ces personnes sont sorties manifester contre le prolongement de la transition de deux ans. La répression de ces manifestations a fait 70 morts selon le gouvernement et 128 d’après la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).
A la suite de ces événements, 621 présumés manifestants ont été interpellés. Parmi eux, figurent 80 mineurs. Le 2 décembre 2022, le Tribunal de grande instance de N’Djamena, a, au cours d’une audience foraine tenue à la prison de Korotoro, rendu son jugement.
Cinquante et neuf (59) personnes ont été relaxées pour infractions non constituées, 80 condamnées avec sursis, 265 condamnées à des peines d’un à trois ans d’emprisonnement ferme. Les 137 autres ont les dossiers en cours d’instruction. Le 11 décembre 2022, les condamnés avec sursis ont été remis en liberté.
CA/ac/APA