Après la Côte d’Ivoire, le Sénégal accueillera ce programme du Groupement interbancaire monétique-Uemoa (Gim-Uemoa), visant à susciter des compétences dans le domaine des paiements.
L’initiative, dénommée « Trilogie GIM », comprend trois programmes, notamment Gim Vocation, GIM-Développement du Capital Humain (GIM-DCH) et GIM-Centre régional d’innovation des paiements (GIM-CRIP).
Le programme « GIM vocation » a pour objectif de susciter chez les lycéens des intérêts pour les technologies clés, dont la cybersécurité, la blockchain et l’intelligence artificielle. Et ce, en vue d’impacter le secteur des paiements, en éveillant les compétences des apprenants dans ces domaines d’avenir.
Le Lycée Mamie Faitai de Bingerville, un établissement secondaire d’excellence, situé à l’Est d’Abidjan, a accueilli le lundi 29 avril 2024, la première journée d’une tournée d’information et de sensibilisation, qui devrait durer quatre jours sur l’ensemble du territoire national.
Selon le directeur général de GIM-Uemoa, Coulibaly Minayegnan, après le Lycée Mamie Faitai de Bingerville, où le Programme GIM Vocation a été lancé devant des classes de première, le Lycée sainte Marie de Cocody, a accueilli le lendemain la deuxième journée.
Devant plus de 200 élèves des classes de seconde, au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, M. Coulibaly Minayegnan a expliqué l’enjeu des nouvelles technologies dans l’acquisition des compétences.
« Notre intérêt premier, déjà, c’est de susciter des vocations depuis le lycée pour que ces domaines qui comportent des métiers et des emplois soient vulgarisés et puissent profiter à l’ensemble de nos lycéens », a-t-il déclaré.
« Souvent, le chômage, ça peut-être aussi un problème d’orientation. Donc, nous donnons les outils et les clés à nos lycéens de l’espace Uemoa », a-t-il soutenu, avant d’ajouter qu’« on a commencé par la Côte d’Ivoire, on poursuivra au Sénégal et dans les autres pays ».
L’objectif de cette initiative est de « permettre à l’ensemble des lycées de l’espace Uemoa de mieux s’orienter dans ce nouveau monde qui exige des compétences en matière de technologie et nous leur avons présenté ces différentes possibilités », a-t-il poursuivi.
Coulibaly Minayegnan a indiqué que l’institution envisage de « répéter cet exercice chaque année, dans la mesure du possible ». GIM-Uemoa prend ainsi sa « responsabilité sociétale » en mettant en place ce programme GIM Vocation.
Cette entité régionale compte, par ailleurs, supporter et faciliter l’infrastructure éducative des différents pays en aidant les grandes écoles et universités à disposer de filières d’enseignement sur l’intelligence artificielle et la blockchain à travers le Programme GIM Capital Humain.
Le programme GIM Centre régional d’innovation des paiements (GIM CRIP), lui, consiste à « sélectionner des étudiants qui ont des idées intéressantes de concept d’entreprise et d’entrepreneuriat pour résoudre des problématiques que nous avons dans la région », a-t-il relevé.
« On a expliqué aux enfants que la blockchain, c’est une technologie pour résoudre les problèmes de confiance, de transparence et de traçabilité. L’intelligence artificielle, elle, est une technologie qui permet de faire fonctionner la technologie comme l’homme réfléchit », a-t-il élucidé.
« La combinaison de tout ceci, avec la cybersécurité peut permettre de générer de nouvelles idées. Au bout du compte, c’est d’avoir des PME dynamiques et des compétences pour nos entreprises existantes qui font face à des problèmes de sécurité ou à des défis d’innovation », a-t-il conclu.
AP/APA